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En premier, c'est simple : parce qu'il est beau. Moebius avoue avoir passé autant de temps sur certaines cases que s'il avait fait un tableau ou une illustration.
Ensuite, parce qu'Arzach a une particularité : il s'agit d'une bande dessinée sans bulle (sauf la dernière histoire). Ce côté muet rend une atmosphère spécifique et assez agréable. On regrette qu'Arzach n'ait pas connu un traitement plus poussé scénaristiquement.
Car Moebius avait dit lui même qu'il s'agissait un peu d'écriture automatique, du point de vue scénario. Bon, là-dessus, c'est peut-être regrettable. Les (petites) histoires passent d'une abscence totale de récit (et on peut alors penser à une suite d'illustrations plus qu'à de la bd) à des histoires à chute ("les chutes sont cons comme la lune" disait je-ne-sais-plus-qui, qui avait fichtrement raison...).
Là-dessus, on est dans un monde plutôt heroic fantasy, en apparence, car Moebius intègre des éléments technologiques, qui, au final, font penser que le monde décrit est plus proche, encore une fois, du "garage hermétique" (cf chronique sur ce site) que de l'heroic pure.
On retrouve beaucoup du décor d'Arzach dans le dessin animé "metal hurlant" (passage de la Tarakienne - mouette à béton et grands canyons rouge...)
Bref, si ce n''est un bon moment pour les amateurs de récit, un bon moment (instant?) pour les yeux...