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Après avoir reçut une lettre de sa mère qu'elle n'a pas vu depuis douze ans, June Hackett décide de répondre à ce qui semble être les dernières volontés de sa mère et de lui rendre visite afin de se réconcilier avec elle. Arrivée sur les lieux, elle découvre que sa mère aurait retrouvé ses origines et un manoir qui aurait appartenu à sa famille qu'on lui décrit comme démoniaque. En se rendant au manoir, elle va Caleb Vaughan, qui se prétend détective privé à la recherche d'un couple de touriste qui aurait mystérieusement disparu. Ils vont se retrouver poursuivis par les villageois et vont s'abriter dans le manoir Hackett.
L'un des principaux intérêts de cette bande dessiné est son graphisme fait par ordinateur. Il est plutôt convaincant sur tout ce qui est paysage et objet mais pas encore au point pour les êtres humains. Ces derniers ont des visages très réalistes mais souvent trop statiques et manquant d'expressivité et leur cheveux manquent souvent de naturel, trop rigide pour être crédible. Il est par contre très efficace pour l'ambiance, grâce à l'utilisation de filtre donnant à l'image une texture bleu, vert ou encore jaune. Dans certain passage du deuxième volume, François Baranger utilise à merveille cette technique donnant à son oeuvre un cachet unique et on regrette qu'il n'ait pu pousser plus loin son histoire.
Il est difficile de critiquer une histoire dont on ne connaît pas la fin. Les rebondissement des deux premiers tomes montrent en tous cas un talent pour les histoires fantastiques et les passages horrifiques. Sans être totalement convaincant, Freaks Agency proposé un univers intéressant et une histoire très bien écrite. C'est dommage que même la première trilogie n'ait pu être publier jusqu'au bout car on aurait aimé connaître le destin de June Hackett et en savoir plus sur cette mystérieuse agence. Même si le scénario du troisième volume est disponible sur le site de l'auteur se n'est la même chose que pouvoir lire son album tranquillement au coin du feu. Son principale défaut est finalement son absence de fin et donc un goût d'inachevé.