Double étoile

Roman que j'ai toujours plaisir à relire.
Il y a un passage très interessant au début sur l'art du déguisement

Lecture en cours...

Et en faisant une recherche sans lien direct, je suis tombé sur cette page qui comporte une série d'illustration de cette histoire par Frank Kelly Freas.
En voici une qui n'excède pas la largeur de la colonne :

je n'ai que cela en rayon (outre la version J'ai Lu) :



(Panther, 1963, couverture anonyme)



(Hachette/Gallimard, 1958, couverture de G. Pichard)

Le Heinlein qui m'a reconcilié avec l'auteur et fait relire "Etoiles gardes à vous" en me disant, "non, finalement, ce type n'est pas un facho".

Ce livre est vraiment un moment de détente fantastique.

...fini!

Vraiment une lecture très rafraîchissante.
Une histoire divertissante, sans prétention; des personnages fort sympathiques, positifs, bien dans l'esprit de l'âge d'or dont le charme désuet fonctionne ici à plein.

Si la veine "légère" d'Heinlein a cette saveur, cela me conforte dans l'idée d'ajouter Une porte sur l'été dans ma PAL.

C'est le livre plein d'humour, d'un auteur plus grand que les étiquettes collées par des lecteurs borgnes. J'avais beaucoup aimé "une porte sur l'été", et j'ai eu autant de plaisir avec "Double étoile".

Bref contrepoint: les "marsiens" qu'on croise brièvement au début du récit semblent sortir non pas de l'age d'or, mais de l'age de bronze de la science fiction.

Au risque de doucher l'enthousiasme, y compris celui de cet excellent podcast d'ActuSF j'en suis au tiers du roman, et je m'y fais vraiment chier comme un rat mort.
Certes, Heinlein a une écriture nerveuse et efficace, mais il ne se passe rien, et je m'y ennuie fermement.

Le personnage est formidable au début, puis une fois que vient le trèèèèèèèèèèèèès looooooooooooooong voyage spatial, après ce voyage beaucoup trop long agrémenté de moult descriptions aussi assommantes que superfétatoires, on s'enfonce dans un cabotinage soporifique des plus agaçants et stériles où il essaie de prendre les mimiques et la diction d'un inconnu, sans que l'on ne sache pourquoi ni quels en sont les enjeux. Si c'est pour dire que la politique, ce n'est que de la manipulation d'un pantin, inutile d'en tirer à la ligne jusqu'à en faire un roman.

J'ai l'impression que cela aurait fait une excellente nouvelle, mais que Heinlein délaye son machin dans un pensum qui se veut un roman, en dévoilant son intrigue dans un compte-goutte qui ressemble de plus en plus à un supplice chinois, en espérant vainement tenir son lecteur en haleine à coups de rebondissements dans ce truc sans queue ni tête, rédigé à la va comme je te pousse.
Un livre parfait pour Jacques Audiard : on aura beau me sortir tous ses prix, et ses excellents acteurs, son cinéma m'emmerdera toujours autant.