Moorcock
. On ne présente plus Elric, l'empereur sorcier, albinos aux yeux rouges, solitaire, torturé, meurtrier, survivant par les drogues ou par l'épée : un cas ! A tel point qu'on se demande bien pourquoi faire une chronique :)Elric est l'oeuvre qui donne à
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toute sa notoriété. C'est aussi un peu l'arbre qui cache la forêt, etMoorcock
doit sûrement, on l'imagine, s'en féliciter comme s'en plaindre...Elric est tellement réputé, que j'en fais même une chronique, bien que je ne sois pas versé dans la fantasy. Oui, mais voilà, Elric, ce n'est pas n'importe quelle fantasy. Et si l'on ne goûte pas le genre, et qu'on doit porter son dévolu sur une oeuvre, ce sera sans doute celle-ci.
Moorcock
veut, dès le départ faire une autre fantasy. Aussi utilise-t-il à un moment, le terme de Sword and philosophy.Sans vouloir hisser
Moorcock
au rang de Kant, Descartes ou que sais-je, disons queMoorcock
se plait à rappeler qu'un certain nombre de questionnement traverse le récit : question sur l'homme et ses prothèses, sur le destin... et diverses questions métaphysiques...Métaphysiques, peut-être, le mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. Et j'ai bien peur d'aimer chez Elric ce que
Moorcock
trouve être une erreur... Je cite :
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Bin, moi, c'est ça que je trouve bien. Car la prose me semble inégale parfois - traduction ? - et je me surprend à vouloir sauter des paragraphes, pour atteindre ceux ou, soudain, l'épique, le romantisme, le lyrisme se lient, et mettent en scène les tortures intérieures du héros, les combats terrifiants, autant de jaillissement accompagnés par les valses des démons et le déchainement des éléments...
Ah, oui, mince, je dirais même que ça n'y va pas assez... cher
Moorcock
, puisque tu ne liras pas : je trouve qu'Elric tient par son romantisme lyrique, et que le genre oblige justement à l'excès...Bref, une oeuvre que j'avais lu plutôt jeunot, qui m'avait fait impression, et qui ne m'a pas déçu à la relecture... Une valeur sûre de la fantasy. Et de la SF, ne boudons pas...
Apparemment, Elric des Dragons, bien que premier dans le cycle, n'est pas le premier écrit. C'est un retour en arrière, genre Starwars.