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Ajoutées à cette quasi-absence d’émancipation les apparitions intempestives de personnages récurrents du bestiaire Marvel, tels que ceux évoqués dans la quatrième de couverture de l’ouvrage reproduite ci-dessOus, et ceci afin d’attirer de nouveaux-venus à ces récits mettant en scène l’Homme-Chose qui, pourtant, ne partage que bien peu de choses avec les personnages susmentionnés, et c’est le bouquet : la platitude des scénarios se trouve d’autant plus tirée vers le bas qu’elle se combine à ce genre des super-héros qui s’avère dans l’écrasante majorité des cas incapable du réalisme le plus essentiel et par là même d’apparaître vraiment crédible (1). Bref, cette seconde série se perd bien loin de la sophistication de la précédente, celle-là même qui devint une œuvre-culte mais aussi, dit-on, influença beaucoup Neil Gaiman notamment.
À vrai dire, la seule raison qui pourrait pousser un lecteur un tant soit peu critique à acquérir ce second volume tient dans la conclusion de la première série amorcée dans le volume précédent et où l’immense talent de conteur de Gerber frise lors de ce dénouement ce qu’on pourrait peut-être appeler du génie – ou du moins quelque chose qui y ressemble…
(1) j’invite le lecteur curieux d’en savoir plus sur ma position à ce sujet en lisant ma chronique de Miracleman (Alan Moore, Alan Davis & Gary Leach ; 1982).
Note :
Si ce second et dernier volume d’Essential Man-Thing s’arrête avec la seconde série de l’Homme-Chose, les récits mettant en scène celui-ci se poursuivirent à travers une troisième puis une quatrième série, sans oublier les diverses apparitions du personnage dans les aventures de différents personnages de l’univers Marvel. À ma connaissance, seule la dernière de ces productions ultérieures connut une réédition sous forme de compilation comme c’est le cas pour ces deux Essential.