En fouillant dans les cartons regroupant les affaires de son père, Rudd met la main sur trois correspondances. Il y apprend que son père aurait eu un enfant non déclaré avec une dénommée Anne Korth. Il se renseigne auprès de sa mère qui nie en bloc. Il décide donc de s’en assurer par lui-même et se rend au domicile des Korth. Là il fera la connaissance de Lael, son présumé demi-frère. En effet, Lael se prend au jeu, sans avoir de preuve.
Dès lors, ils se retrouvent tous les week-ends. Lael désoriente Rudd par sa froideur, sa manipulation. Il aime retrancher son demi-frère dans ses limites. Ce n’est pas vraiment de l’amitié qui les lie, néanmoins Rudd éprouve le besoin d’être en sa compagnie.
Pour une recherche scolaire sur un sujet libre, Rudd tombe sur un fait divers qui va le fasciner allant jusqu’à l’obnubilation. En 1902, un crime crapuleux a été commis dans un canal proche de New-York. Son assassin était le petit fils du chef mormon, William Hooper Young : W.H.Y.
Plus tard, Rudd sera retrouvé évanouit sur une scène de crime rituelle. Quatre personnes ont été tué, leur cadavre disposé de façon à former un motif formant les signes des vêtements du temple mormon. Rudd se souvient qu’il était avec Lael sur la colline avant que tout devienne trouble. Seulement le Lyle en question n’a jamais entendu parler ou vu de Rudd.
A sa sortie de l’hôpital, le jeune homme va s’installer chez Lyndi, la fille dont les parents ont été supprimé. Elle pense qu’il lui permettra de retrouver les coupables. Et puis, c’est la seule personne qu’elle ait puisque ce n’est pas l’entente cordiale avec sa tante. Lyndi ne tardera pas à s’apercevoir que le comportement de Rudd est étrange. Son caractère est très instable. Il est tour à tour lunatique, violent, joyeux. Au fil du temps, ses propos deviennent incohérents. Par moments, Lyndi croit entendre une autre voix qui sort de la gorge de Rudd. Mais elle choisit de poursuivre sa route à ses côtés et de lui venir en aide…
Avis :
Inversion est une plongée dans l’univers tourmenté d’un adolescent atteint de schizophrénie. La maladie semble s’accroître depuis ses recherches sur le crime des années 1900. Le livre est à rapprocher d’une part du film « Spider » de David Cronenberg pour la schizophrénie et d’autre part de « Mulholland drive » de David Lynch pour son côté labyrinthique. La troisième partie du livre vaut à elle seule l’acquisition du livre. Le lecteur nage en eaux troubles, ne sachant de quel côté se situe le simulacre, se demandant si tout ce qu’il vient de lire n’est pas une histoire dans l’histoire.
Inversion s’avère être un roman troublant, intrigant, sinueux. Un véritable tour de force qui ne laissera personne indifférent.