Lee
est un roman de hard-science mâtiné de thriller et de fantastique.Publié chez L’Atalante, on y découvre l’histoire de Travis Chase, un ex-taulard en mal de rédemption et bien décidé à se « ranger ».
Parti sac au dos dans la nature sauvage des montagnes de l’Alaska, il tombe sur l’épave d’un 747. Tous les passagers sont morts, assassinés. Il découvre aussi l’épouse du président des Etats-Unis, un étrange message glissé entre ses doigts rigidifiés.
Chase va alors plonger dans une aventure haletante, à l’enjeu planétaire qui dépend de la possession d’une mystérieuse technologie d’origine inconnue.
Ce que j’en pense :
Tout est bref et resserré dans ce roman : le titre, la longueur des chapitres, le style, l’intrigue et jusqu’aux personnages, qui ne sont guère fouillés. Les questionnements existentiels de notre héros principal ne durent qu’un bref chapitre et d’ailleurs le qualifier, de« super-héros »serait, à mon sens, plus approprié. Car voyez-vous, notre personnage est plus intelligent que tous les plus grands cerveaux de la planète réunis… Nous sommes à la limite du plausible. Quant à notre belle héroïne, elle se qualifie largement pour être le pendant féminin de notre super-héros. Nous la découvrons prisonnière et soumise à la torture des « méchants », et sa souffrance dépasse, me semble-t-il, les limites du supportable, et là encore, du plausible.
Malgré tout, ces personnages fonctionnent très bien pour ce type d’histoire. Car L’Entité 0247 est avant tout un bon roman d’action, un thriller efficace, très visuel, à ne pas lâcher avant la fin. Il ne manque rien des ingrédients qui composent les classiques du genre : joujoux technologiques originaux, descriptions techniques précises et détaillées, artillerie lourde, enjeux dont dépend le sort de l’Humanité.
Le mystère, très présent, ne fait que s’épaissir, jusqu’au retournement final, et le thème de la bataille de l’Homme contre la Machine et autres « entités » est bien exploré.