Histoire :
Retour à la case départ. Dans l'hôtel, Ulysse, le robot tente de comprendre l'âme humaine en s'adonnant à des expériences sur Aude.
Jonas, lui, est sous bonne garde, mais il s'aperçoit vite que les cybers sont soumis à l'entropie, comme toute chose et se demande à nouveau comment échapper à ses serviteurs devenus géoliers.
Voir chronique la survivante
Avis :
Les expériences d'Ulysse, on l'aura compris, offrent l'occasion pour Gillon de répondre à la catégorie voulue : sf érotique. Expérimentations proches du sadisme. Gillon semble d'ailleurs vouloir, pour boucler la série, sortir du commun de l'exercice en transgressant certaines limites : flirtant avec la pédophilie et l'inceste, il met en place des scènes limites qui peuvent déranger le lecteur. On ne pourra pas dire, en se remémorant tout le parcours, que l'abord de la sexualité par Gillon soit joyeuse ou glorieuse : pulsion incontrôlable, dès que les conventions explosent, monstre avide qui prend possession des hommes et des femmes au point de, parfois, leur faire commettre des actes barbares. Même Ulysse semble, au fur et à mesure du temps, être débordé, malgré son discours apparemment rationnel et strictement mathématique.
Seul Jonas semble échapper à la logique. Jonas, l'enfant, qui nie pourtant l'innocence dans le deuxième tome, mais qui n'est pas soumis aux pulsions, et qui reste même de marbre devant les cinématiques ébats de sa propre mère.
Je n'irais pas plus loin, ni ne chercherait à déduire quoi que ce soit. On pourra creuser comme on veut, ou considérer que ce tome ne donne rien de bon. Certains apparemment le considère comme une histoire vulgaire.
Fin en tout cas de cette série érotico-science-fictionnelle qui aurait pu être bien meilleure en creusant le scénario, mais qui reste, de par le sujet et le traitement graphique une oeuvre à lire.