« Le premier lancement de fusée vers la lune eut lieu en 1954 et se solda par un échec. Sans doute à cause d’un défaut de conception, la fusée retomba sur la Terre, tuant une douzaine de personnes. Afin de rendre possible l’observation de son arrivée sur la Lune, depuis la surface de la Terre, la fusée était munie, non pas d’une charge explosive mais d’un accumulateur Burton capable de fonctionner tout au long du voyage à travers l’espace, et d’y accumuler un formidable potentiel électrique qui, au contact du sol lunaire, devait se décharger en produisant un éclair plusieurs milliers de fois plus brillant que celui de la foudre, d’une force destructrice plusieurs milliers de fois supérieure… »
L’histoire :
KeithWinston est journaliste dans l’un des magasines de science fiction : aventures extraordinaires. Ce n’est pas qu’il ne se plaise pas à son poste où ils reçoit des lettres de fans et détracteurs quant à la qualité de ce journal, mais tout pourrait être mieux pour cet écrivain raté. D’autant plus qu’il vient de tomber amoureux de la rédactrice du journal Harmonie parfaite, que détient le magnat de la presse Borden, en plus d’aventures extraordinaires. Ce dernier a invité Winton pour la soirée. Le même soir, la première fusée doit décoller pour la Lune. Cet engin n’arrivera pas à bon port, mais plutôt sur la maison de Borden. C’est l’explosion. Winton se retrouve allongé et décide de repartir vers son domicile, du moins dans ce qui semble être son monde…
Un univers en folie ?
Passé le début de ce roman, où la couleur est annoncée, ce roman est une parodie des vieux romans de space opera où le héros se retrouve dans un univers parallèle. Un héros qui finalement ne se plait pas où il est, à quel poste il est et dans la situation où il est, va vivre les aventures abracadabrantes du péquenot venu d’un autre monde où les mœurs sont différentes, l’histoire est différente.
Mais personnellement, je m’attendais à quelque chose de plus loufoque. Le titre l’univers en folie (what mad world en VO) présupposait quelque chose de plus… de plus abouti en terme de parodie, en terme de délire. Et bien non.
Le ton n’est pas des plus fous, la parodie n’est pas poussée, la critique des space opera n’est pas des plus acerbes.
Quelques bonnes idées comme la machine à coudre, le calaminage permettent au roman de rester une vaste plaisanterie, car ce roman est finalement une pâle parodie. L’humour est peut-être si fin qu’on n’en voit pas la couleur.
Je n’ai pas accroché à cet humour. On dirait que l’auteur oscillait entre le roman parodique et le roman sérieux. Je trouve que ce roman n’arrive pas à la cheville du guide galactique où, on pourra reprocher à Adams d’être allé parfois trop loin et d’être trop lourd à force, mais qui a réussi, lui, à m’arracher de bons éclats de rire.
Brown
est bien meilleur dans ses nouvelles comme dans une étoile m’a dit, plus pince sans rire, plus abouti.Une semi déception pour ma part, ce roman est néanmoins court et se lit vite.
Extraits :
« Quelque chose entrait par la porte ouverte de l’épicerie. Quelque chose qui n’était pas humain, qui était très loin d’être humain.
Quelque chose qui culminait à plus de deux mètres vingt de haut . Une chose si grande qu’il lui fallait se courber un peu pour franchir le seuil et qui était couverte d’une fourrure d’un pourpre vif, sauf sur les mains, les pieds et sur le visage – des parties du corps tout aussi purpurines, mais couvertes d’écailles au lieu de fourrure. Les yeux se résumaient à des disques blancs sans pupille. La chose n’avait pas de nez. En revanche, elles possédait des dents, beaucoup de dents ! »