"Galaxity, métropole du futur et capitale de l'empire galactique terrien. Avec le développement du voyage instantané dans l'espace-temps, la structure de la société s'est radicalement modifiée. L'âge des loisirs est définitivement venu, mais le service des agents spatio-temporels - service dont font partie Valérian et Laureline - fait preuve d'une activité incessante. Ses agents ont pour mission de patrouiller dans l'histoire et l'univers pour veiller à la sécurité de la Terre et de son Empire."
Telle est l'introduction de ce premier tome des aventures de Valérian agent spatio-temporel, accompagné de sa belle et farouche Laureline.
Sur un scénario de Christin, Mézières met en scène un récit dont voici les prémisses :
L'histoire :
Xombul, le seul prisonnier de Galaxity, est un fou mégalomane. Celui-ci c'est échappé à bord d'un astronef spatio-temporel. Il est réapparu à New York, en 1986 (la bd date de 69 !!!). C'est-à-dire, pile au début de l'âge noir, époque mystérieuse, interdite d'accès aux agents spatio-temporels. En 1986, en effet, l'explosion d'un stock d'armes nucléaire situé près du pôle provoque une catastrophe mondiale. Le niveau des mers monte à une vitesse vertigineuse. La civilisation s'effondre.
Xombul a sûrement un plan. Et le connaissant, l'idée ne peut être que la suivante : modifier le passé pour devenir le maître du monde...
Valérian, suivi de Laureline, va donc partir en 1986, dans un New York méconnaissable : sorte de Venise de l'horreur, envahie par les plantes, secouée par les typhons et les ouragans, désertée par les hommes, sauf quelques troupes de pillards, et bien sûr Xombul, qui agit là, quelque part...
Un premier scénario pour une grande série de sf (au moins pour sa durée). On n'évite pas bien sûr les contradictions inhérentes à ce thème difficile : le voyage dans le temps. Mais si l'on prend la chose comme elle vient, on trouvera une histoire bien sympathique. Le principal défaut de l'album étant peut-être un passage au deuxième tiers du volume un peu souffreteux, un peu longuet... un peu...
Le dessin :
La touche de Mézières s'affinera au fur et à mesure des épisodes. J'avoue toujours être un peu en opposition à ce graphisme qui frise le style comique. Et ces couleurs... Pourtant, au final et à la lecture, le style s'adapte très bien à l'histoire et contient, étrangement, des accents fort réalistes. Les décors, notamment, bien que figurant un arrière plan, nous mettent dans le bain d'une manière exemplaire. Et c'est avec l'expérience, désormais, que je sais que je peux prendre un Valérian et m'y sentir bien...
Comme quoi, en bd, on ne peut guère juger d'un style graphique qu'après lecture.
vers le tome 2