1911. Le professeur Samuel Blumlein travaille sur une nouvelle invention, le télévidéoscope, qui est sensé révolutionner les communications. Mais, l’appareil n’est pas encore au point et la visite de Joseph Plumet détourne son attention. Le jeune homme qui travaille comme garçon de courses à la Gazette tricontinentale illustrée lui fait part d’une dépêche incroyable. Un monstre que tout laisse supposer dinosaurien, s’est manifesté sur les bords du lac Kivu dans l’Etat libre du Kongo. Son oncle, le patron de presse Hugo Gernsback, se propose de financer l’expédition si Blumlein y participe. L’aiguillon de la science étant irrésistible, c’est ce que ne tarde pas à faire le savant.
Ce roman est une illustration de ce jeu (qu’il porte le nom de Steampunk ou non) avec les icônes littéraires et les mythes modernes générés par les littératures des marges auxquels les auteurs peuvent s’amuser.
A la lecture de « La cité entre les mondes », on pense inévitablement à Jules Verne en raison de l’aspect aventures extraordinaires du récit mais également en raison d’un duo de héros qui évoque la relation entre Phileas Fogg et Passe Partout. Bien entendu, ce n’est pas l’unique référence suggérée car le périple et les découvertes du professeur Blumlein sont porteurs de nombreuses autres réminiscences (le professeur Challenger, les récits de mondes perdus…) et semblent soutenus par l’esprit des pulp magazines (n’oublions pas que c’est Hugo Gernsback qui finance l’expédition). L’ensemble de l’action se déroule dans un contexte uchronique de rivalités coloniales explosives et de manipulations secrètes.
Hélas ! Malgré ces ingrédients alléchants, le résultat m’a laissé déçu.
A noter : ce roman est sans doute une version développée et modifiée de la nouvelle « L’oiseau de Zimbabwe » parue dans l’anthologie de Daniel Riche car de nombreuses convergences existent entre les deux textes.