Derec Finn, le fils du célèbre Valder Finn, entame son premier jour de fonctionneur, au sein de l’intersection 55. Son rôle est d’accueillir et de s’occuper des clients lors de leur passage d’une durée de cent mille cent secondes, avant de pouvoir repartir pour d’autres horizons.
Le système solaire est relié via des toboggans mis en place par les Mohaïs. Ce peuple se morcela avec l’arrivée des belligérants Hiffiss. Nous n’en savons guère plus dans ce premier tome.
Une sorte de serpent artificiel s’est introduit dans la base, porté par des ballons contenant des centaines de tracts : « La vraie vie est une chose qui suinte ». Tout cela est bien mystérieux.
Plus tard, le client de Derec Finn, le médiateur Jarmal appartenant à l’espèce formicienne, commet un meurtre. En effet, il tue un autre client nommé Xtalassar. Ce dernier est accusé par le premier de génocide.
Ailleurs, une rébellion s’organise contre la sentinelle Diane…
Mon avis
Ce premier tome, bien que prometteur, est assez confus. Le lecteur a du mal à s’y retrouver et à saisir les enjeux ainsi que les conflits entre les espèces. Néanmoins on sent une réelle ambition de la part de Lehman qui ne choisit pas la facilité.
Qui a envoyé ce serpent et quelles sont les menaces sous-jacentes des messages ? Car l’on présume leur hostilité.
La fin vire au mystique, entre désacralisation et désir d’un retour aux fonds originaires.
Platon disait que « connaître, c’est oublier l’oubli ». Peut-être est-ce le veux le plus cher de cette intrigante couloeuvre.
Les planches de Michaud sont très belles ; cette ambiance froide avec le jeu des couleurs est assez bien vue. Par contre, le visage du canopéen (p27) est quasiment une copie conforme du masque de Scream. Peuh ! :)).
Le tome 2 de cette trilogie sera sans doute, en ce qui me concerne, déterminant. Si le côté mystico-fantastique prend trop le dessus au détriment de la science-fiction, ça risque de coincé. En attendant, vous pouvez vous procurer sans hésitation ce premier volet ardu et complexe, magnifiquement dessiné.