Le Cycle des Epées

Fafhrd, géant roux venu du Nord. Le Souricier Gris, voleur aux manières félines. Ils se rencontrèrent dans Lankhmar l'éternelle, lors d'une escarmouche où d'une ruse commune naquit une estime réciproque qui, au fil du temps, des joies et des peines, se mua en profonde amitié.
Par suite, au gré de leurs voyages, affrontant brigands, bêtes sanguinaires ou puissants sorciers, ils auront maintes fois l'occasion d'user de leurs lames; ce en quoi ils excellent et ce n'est pas là qu'ils courront les plus grands dangers.
Car, humainement faibles autant qu'ils peuvent être héroïquement forts, c'est dans leurs coeurs qu'ils livreront leurs plus terribles batailles : ils goûteront l'amertume de la vengeance, se débattront dans les affres du deuil, subiront la morsure de l'envie et l'aveuglement de l'orgueil.

En cela, Le Cycle des Epées, à travers sept histoires plus tournées vers les dialogues que vers l'action (Leiber était homme de théâtre), pourra paraître trop statique pour certains.
Mais pour d'autres, cette sword and sorcery, matinée d'humour discret et faisant la part belle à la psychologie, devrait s'avérer un cocktail savoureux.
Quant au dessin de Mignola, s'il ne confine pas encore à l'épure, quasi-expressioniste, de certaines planches de Hellboy, il est déja caractéristique, avec ses visages anguleux et ses ombres d'un noir profond.