London
: Le Talon de Fer.L'histoire est racontée par une femme, héroïne et amante du personnage central Ernest Everhard, puisqu'il s'agit du journal de cette femme, journal qui lui-même doit être lu comme la découverte future de celui-ci et proposé à la lecture aux contemporains de ce monde utopique qu'on devine dans quelques notes en bas de page uniquement; ce monde-là qui est un avénement à la révolution que raconte le journal.
Comme à son habitude, J.
London
manie le récit dans un style soutenu, une langue riche qui sied à son esprit de liberté et d'aventure, souvent rare chez les auteurs américains (une langue assez européenne finalement). S'il y a de l'aristocratie dans cette langue-là, c'est probablement celle du "meilleur"-"pouvoir", celui du simple dans l'esprit de communauté et de communion avec la nature, que porte haut ce roman et l'oeuvre deLondon
en général.L'anticipation est une loupe grossissante qui déforme le réel (souvent dans des imaginations tournées vers l'avenir), c'est une posture qui permet de montrer les défauts du présent, dont se sert
London
avec brio.Jack