Je mettrai la couverture dans les prochaines semaines (je m'excuse d'avance).
Un crime est commis dans le bois de Vincennes. Il semblerait que le ou les auteurs se soient inspirés du capitaine François Nau qui en 1666 au Honduras ordonna à ses flibustiers d'ouvrir le ventre de trois espagnols, de clouer leurs entrailles à un arbre puis de brûler leur corps. Tout un programme.
Dans un bordel, surgissent des hommes qui ont une tête détachable, mieux interchangeable. Leur chef porte un masque d'or. Voici ce qu'il dit à son sujet : "a regarder mon visage, on devient fou, on meurt ou on devient sage". Ces piratent parlent dans un argot marin. Ce ne sont pas leur véritable tête mais celle des meurtriers et autres vermines pour paraître plus crédibles en pirates.
Cette bd est un hommage à Marcel Schwob, grand érudit amateur de littératures de tout azimut. Le capitaine écarlate porte un masque d'or, clin d'oeil à sa nouvelle "le roi au masque d'or" (en fin d'ouvrage, beau récit mais hélas imprimé trop petit). C'est une mise en lumière de la créativité et du pouvoir de l'imagination. Egalement un festival de couleurs dans les sublimes planches de Guibert.
Cette bd poétique et pleine de fureur ne devrait pas vous laisser indifférent.