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zomver

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28/12/2004
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Le dernier jour de la création

Wolfgang Jeschke


Le dernier jour de la création
Traduction : Marie-Noëlle Ruckwied
Illustration : Stéphane Dumont
Titre original : Der letzte tag der schöpfung
Première parution : 1981

 Pour la présente édition :

Editeur : Denoël
Collection : Présence du futur
ISBN : 2207303160

Ce livre est noté   (4/5 pour 1 évaluations)


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La critique du livre
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Qu’un objet de forme phallique soit récupéré au IX siècle par un pêcheur, pris pour le sexe d’un saint et de ce fait, considéré comme relique sacrée, passe ! Après tout, à cette époque, on n’était pas encore expert en matériaux mais que ladite relique laisse perplexe, au XXème siècle, les spécialistes de la chimie analytique du Vatican, alors là, ça commence à poser problème surtout quand le doute n’est plus permis : cet objet a traversé les millénaires mais… il est fabriqué à partir d’un matériau synthétique inconnu !

Tout cela intéresse hautement les services secrets américains qui, comme chacun sait, ont ""un nez" en permanence sous la "sainte" chaise, qui enregistre le moindre souffle papal susceptible d’effleurer le Pentagone".

D’autres découvertes d’objets anachroniques vont finalement pousser la Navy américaine et la Nasa à mettre leurs efforts en commun dans un projet visant à trouver une solution à …
... l’ approvisionnement en pétrole de la société occidentale ! (C'est d'actualité, pas vrai ? ;))

C’est sous le sceau du secret le plus absolu que Steve Stanley, un des meilleurs pilotes de l’armée américaine ainsi que toute une batterie d’experts en tous genres acceptent de rentrer dans ce projet pour le moins ambitieux et dont les retombées dépasseront jusqu’à ses concepteurs.

Ce n’est qu’après un démarrage dense, quelque peu touffu mais non dénué d’intérêt que l’on découvre enfin avec Steve Stanley, la nature dudit projet. (La révéler serait priver le lecteur du plaisir de la montée en puissance de sa curiosité même si cela ne "dure" que quelques pages et qu’on finit par se douter un peu de quoi il retourne). On plonge alors dans une équipée haletante car ce roman est d’abord un sacré roman d’aventures plein de rebondissements.

Bien sûr, on glanera au passage, des réflexions fort justes sur l’inconséquence des actes de nos décideurs et plus généralement sur celle des actes humains mais on retiendra plutôt une histoire palpitante peuplée de personnages attachants voire surprenants. Aucune longueur dans le texte et une prose suffisamment riche pour nous immerger complètement dans un univers original.

Petit bémol : quelques maladresses (de traduction ?) dans le texte. Un exemple ? Cette phrase : " … il se rappelait, aux abords de la ville, l’odeur pénétrante des salines, où le soleil condensait l’eau de mer ; … " Dans les salines, le soleil ne condense pas l’eau de mer, il la fait s’évaporer et la concentre en sel. Ben oui, ça me gêne. C’est mon côté bassement réaliste qui ressort. :]

Autre petit bémol pour la fin de l’histoire : on l’aimerait plus aboutie. Une chose est sûre pourtant, elle arrive trop vite car on aurait souhaité que l’aventure continue !

Il n’empêche, je ferais volontiers figurer ce roman dans mon top 30.

Allez, amateurs de romans à péripéties multiples et variées, foncez ! Ce n’est pas tous les jours que l’on peut lire un roman qui nous envoie au … pléistocène ! Je vous entends déjà : "Hein ??? Quoi ??? Au pléistocène ??? Et tu dis ça juste à la fin ? " Ben oui ! C’est ma dernière cartouche pour aiguiser votre curiosité. ;P




Que cet objet de forme phallique découvert au Moyen Age par un pêcheur au large des côtes italiennes ne soit pas, comme la chrétienté l'a cru pendant des siècles, le membre de sint Vit, il y a là de quoi désoler les bigotes, mais surtout étonner les savants, car il date indubitablement de la lointaine préhistoire... et pourtant c'est du plastique.
De même pour la jeep déterrée au XIXème siècle, sous les ruines d'une forteresse à Gibraltar ! Seuls y comprendront quelque chose les rares militaires et technocrates qui, avec une audace n'ayant d'égale que leur mépris de la "chair à canon" et leur ignorance des paradoxes temporels, sont en train de mijoter le plus énorme hold-up de toute l'histoire humaine !

Voilà un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, et surtout pas entre celles des politiciens qui cherchent actuellement à résoudre le problème du pétrole.


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