On retrouve ici un peu de l'univers de Citoyens clandestins mais il y a davantage de personnages proches de la norme, plutôt sympathiques… Ou non. En effet deux mondes vont s'entrechoquer : celui de gens ordinaires : gendarmes, paysans ; et celui de gens du "milieu", des narco-trafiquants, des tueurs.
Je conseillerais de lire Citoyens avant, si on en a l'envie et la possibilité, à cause de petits clins d'oeil vers ce roman dont il constitue un prolongement sans en être véritablement une suite. Donc, ce n'est pas obligatoire non plus, si on a peur de se lancer dans la lecture de ce pavé de 700 pages (mais c'est un tort)
DOA
joue avec le timing et avec des points de vue différents, ça fonctionne parfaitement. Une action rondement menée d'autant plus qu'ici elle se concentre sur 217 pages "seulement", le résultat est que l'on sort de ce bouquin comme si l'on avait couru un sprint : complètement essoufflés, électrisés et épuisés !Comme dans la ligne de sang,
DOA
situe son action dans un lieu : ici, MoissacComme dans tous ses romans : des personnages soigneusement construits qui font vrais.
Comme d'habitude,
DOA
semble bien documenté sur tout ce qu'il raconte : le lieu, les personnages, l'univers etc.Et oui, pour moi c'est devenu une habitude, d'acheter un roman de
DOA
aussi vite que possible à sa sortie et de le lire de même. En quelques annéesDOA
est passé du très bon à de l'excellent et pourvu que ça dure, il a réussi à donner à ses oeuvres une identité, une qualité particulière, il y a donc un style "DOA
". Peut-être est-il possible de dire désormais queDOA
est véritablement un écrivain ? Et j'espère vivement qu'il reviendra vers la SF un de ces jours.Mais ce n'est pas avec ce roman que l'on aura envie de connaître le sud-ouest et ses habitants
CA TOMBE BIEN ON N'AIME PAS LES ÉTRANGERS ! ;-)