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Le furet n'a pas de nom. Le furet se glisse à la recherche de contrats, de cibles à abattre. C'est ainsi que le gouvernement règle la question de la surpopulation : partout des furets éliminent des individus tirés au sort.
Froid, méthodique, notre furet, habillé à la Bogart, piloté par satellite, fait ses journées de travail consciencieusement.
Jusqu'à ce que, bien sûr, et insidieusement, certains évènements inhabituels l'obligent - ou l'obligeront dans les prochains tomes - à sortir de sa routine assassine.
Graphisme : c'est d'un relativement nouveau dessinateur dont il s'agit ici. Khaled ne démérite pas, même si le graphisme connait des fluctuations. Un travail somme toute assez classique - nouvelle manière (c'est de l'édition Soleil) - dont on remarquera surtout le travail de couleur photoshopique.
Scénario : Andrevon s'adapte lui-même (Le travail du furet à l’intérieur du poulailler - 1983). On ne criera donc pas à la trahison. Ce premier tome est une mise en place, et on ne s'attendra pas à entrer dans le vif du sujet. Scénario très classique : le furet a tout du privé, la narration tout du polar (voix off commentant à la première personne, phrasé viril et un peu désabusé). Bref, rien d'exceptionnel. On sent un léger vide quand même à cette première lecture : on aurait aimé un peu plus d'évènements peut-être pour nous convaincre d'aller plus avant...
Avis : le tout fait fortement penser à Blade runner. Ville sombre, véhicules volants, héros genre privé qui abat ses cibles (ici humaines), voix off, bref, tout est là ou presque : manque un peu de peps, un peu d'originalité, qu'on trouvera peut-être dans le deuxième tome.
Un opus bien sympathique quand même.