J’aime beaucoup les livres de Carolyn J. Cherry en général car Les Seigneurs de l’Hydre fut une de mes premières lectures de science-fiction – il y a maintenant assez longtemps – et, mis à part une “déception” avec L’Oeuf du Coucou, cet auteur(e) ne m’a jamais déçu. Les Chants du Néant n’est pas l’exception à la règle, mais je vous le recommanderais plutôt si vous souhaitez un bon moment de détente entre deux lectures “sérieuses”…
Des personnages intéressants, une intrigue sympathique, ce qu’il faut de descriptions pour être dans le bain et surtout une idée originale, comme c’est souvent le cas avec Carolyn J. Cherry et même si le développement tend à laisser un peu le lecteur sur sa faim. Le dénouement sent légèrement le happy end mais pas trop, de sorte qu’on a pas l’impression d’être dans le téléfilm moyen de M6 ; on en est pas passé loin ceci dit… On sent que l’auteur a eu du mal à développer les relations entre Thomas et son père – bien que cette partie de l’histoire ne manque pas d’intérêt en tant que telle – et s’est vite retranché sur l’exploitation de l’intrigue secondaire pour avoir de quoi finir l’ouvrage ; on aurait tort de se plaindre malgré tout car ce stratagème lui permet d’étoffer l’univers des Guerres de Compagnie évoqué dans des romans précédents et surtout primés, tels que Forteresse des Étoiles ou Cyteen, et que prolongent Les Seigneurs de l’Hydre ou encore Chasseurs de Mondes, entre autres ouvrages, et pour le plus grand bonheur de l’aficionado que je suis.
Si c’est trop sophistiqué et pas assez spectaculaire pour être comparé à du McMaster Bujold, ça se laisse néanmoins lire sans effort surtout si, comme moi, vous êtes fan de l’auteur… Pour lecteur “averti” de préférence donc, mais peut aussi devenir le bon prétexte pour découvrir une romancière de la science-fiction aux thèmes tout à fait personnels et, surtout, très humains.