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Et de lui conter l'ultime histoire de Sinbad le marin, celle qui le fit abandonner tout désir d'aventure : il était donc une fois un marin nommé Sinbad qui, las d'une vie monotone, vidé de sa libido, s'enivrait dans les ruelles nocturnes d'une ville orientale. Lorsqu'une nuit, pourchassant une prostituée qui pourrait - peut-être - raviver sa flamme, il tua malencontrueusement l'épouse du génie Al Ra'ad Al'Kasif qui passait là sous la forme d'un chien.
La colère de Al Ra'ad Al'Kasif était telle qu'il jura de prendre en retour la vie de l'épouse de Sinbad. Mais très vite les choses se compliquèrent pour les deux protagonistes, et Sinbad dut repartir à l'aventure, rencontrant mille et un dangers et pièges, entre génies, monstres et horreur divers pour finir - au bout du compte - par trouver une certaine sagesse.
Scénario : le récit brosse dans une sorte d'introduction allongée le thème des mille et une nuits telle que nous le connaissons, avec une fantaisie notable. Mais c'est le dernier voyage de Sinbad le marin qui fournit la quasi-totalité du contenu.
Notons que Les voyages de Sinbad originaux - au nombre de 7 - semble avoir été ajouté tardivement aux Mille et une nuits (à confirmer). Il s'agit donc ici d'un huitième voyage totalement inventé par notre scénariste au nom imprononçable.
Le récit se développe autour du thème oriental une histoire d'aventure, un merveilleux bien mené, avec ses rebondissements, ses rencontres fantastiques. N'ayant pas lu les Voyages de Sinbad je ne puis comparer.
Mais mon premier livre lu d'une traite tout jeunôt étant "Cha-fou le chat marin", tout pompé sans doute du héros perse, j'approuve, j'adhère, je marche :))
Graphisme : Une mise en couleur de grande qualité qui donne à cette simple aventure une touche qui va à merveille à ce conte orientalisant : soupçon - un peu appuyé quand même - d'érotisme, monstres prenant sous le pinceau de Corben une présence, une matérialité soufflante.
Citation du jour : "J'ai particulièrement été impressionné par les travaux de Richard Corben. (...) J'ai été estomaqué par leur punch viscéral, leur point de vue artistique inhabituel. Et aussi par cette exagération hardie. Vous vouliez une femme avec de gros seins, vous aviez juste à la dessiner. Il y avait quelque chose de joyeusement excessif et érotique dans ce travail, et je l'ai juste avalé."
Frank Miller
(bon, c'est moi qui traduit, alors, à voir, hein... ^^)