Une introduction d'un certain Luc Etienne nous apprend... qu'il n'y a pas grand chose à apprendre sur l'auteur. Les
Petry
vivaient noblement et si notre auteur embrasse dès son plus jeune âge une carrière militaire, il est amené à se sédentariser à cause d'une santé fragile. Il s'adonne alors à diverses sciences, notamment l'astronomie ce qui a sans doute fait de lui ce précurseur de la science-fiction - trouvais-je - chose qu'étrangement Mr Etienne ne voit absolument pas, persévérant à le considérer comme un écrivain "mainstream" - dirait-on aujourd'hui - bien qu'original.Petry
a peu écrit, et ses autres ouvrages sont tous plus ou moins des poèmes à thèmes religieux.L'ouvrage présenté ici est une suite de récits forts courts, dont voici la liste, avec quelques notes. Ces dernières vous persuaderons peut-être de l'intérêt qu'on peut porter à l'auteur lorsqu'on se penche sur l'origine du genre qui nous préoccupe. Intérêt limité, soulignons le, car le style de Comte
Petry
est passablement lourdingue et les intrigues quasi-absentes. Ceci (en plus du reste de l'oeuvre -poétique ? - dePetry
) explique d'évidence qu'il soit ignoré de tous. D'ailleurs, impossible de trouver l'ouvrage sur le net !Dans l'ordre d'apparition des textes :
- Le Décaleur de Sons : récit comique où
Petry
imagine des situations coquines engendrées par l'utilisation d'un petit objet (en forme de perroquet) qui peut répéter des sons (on pense à un enregistrement)- L'Habile Bête : Un animal très évolué (extra-terrestre ???) arrive par sa maîtrise argumentaire à se faire passer pour un humain malgré une apparence très... bestiale (mais non pas sans beauté).
- La Berge Précède le Vide : Fantaisie autour de l'idée d'arriver au bord d'une Terre (pas si) plate.
- De Bien Curieuses Fouilles : quand on cherche trop, on finit par trouver des choses pas reluisantes !...
- L'Etoile Pure se Dresse : il s'agit en fait d'une jeune femme, sorte de vénus de Botticelli, qui se lève (voire s'érige) matitunalement, allégorie d'une Nature nue (mais capillairement fournie ^^).
Vient ce que Luc Etienne appelle la "trilogie planétaire"
- Quels Anneaux Vénus ! -
Petry
invente des anneaux à Vénus (on imaginait pas à l'époque qu'il y en eût un) et aligne quelques fatigantes images autour de l'amour et le mariage).- Ô Uranus, quel luxe ! -
Petry
imagine un peuple "Ouranien" - d'une planète où l'or se trouve à foison (Uranus = Soleil + Mars - Or + Fer en alchimie) - qui vit dans une orgiaque opulence.- Mars la Gore : Sur Mars, deux peuples sur les dents sont en guerre perpétuelle.
Et enfin, deux textes qui se font suite :
- La Fusée de l'Abbesse :
Petry
se surpasse avec les aventures spatiales d'une jeune religieuse qu'il fait monter aux cieux assise sur un engin à l’appellation outrageusement moderne.- Veuillez Dégager l'Orbite : Suite du précédent, où la religieuse fait de mauvaises rencontres et doit redescendre sur Terre, par.. manque de carburant en quelque sorte.
L'ouvrage - qui fête au jour de cette chronique ses 40 ans, je m'en rends compte, quelle coïncidence ! - contient donc bel et bien, comme le dit le titre, un antique "Message Spatial", dont on sort un peu lessivé, certes, mais au final content comme un pêcheur à la nasse bien pleine ;) !!