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Et encore.
Histoire :
Mildiou, usurpateur de trône, contre, par un subterfuge mesquin, une révolte populaire, dont il assassine lâchement le leader. Provoquant la foule pour assurer son pouvoir, il prend à partie un quidam. Hélas pour lui, il s'agit du lapin Trondheimien (qui avait déjà du métier depuis "les carottes de Patagonie").
"Hélas pour lui" : pour le Lapin, peut-être, pour Mildiou plus sûrement. Car on ne se débarrasse pas, tout méchant, mesquin, traitre, violent, acharné qu'on soit d'un lapin gentil - mais pas tant que ça - plein de bons sentiments ou limite pince-sans-rire, peureux ou courageux selon l'humeur, gauche ou étonnement habile, naïf, malin même stupide, bref, un sacré personnage...
Scénario : tout le monde vous le dira, le tour de force de ce récit, c'est qu'il ne s'agit que d'un duel-poursuite du début à la fin. En élaguant à l'extrême la trame scénaristique, Trondheim fait de ce "récit" autant une longue blague que - peut-être - un long rire moqueur - soutenu par des situations et des dialogues burlesques. Jusqu'à la chute finale, car, en un sens, oui, c'est une histoire à chute.
Un album mythique, disais-je, sans aucun doute. Ce statut, n'en doutons pas, en questionnera plus d'un - pendant longtemps...