| |||||||||||
3eme volet, et on à l'impression en fin de lecture, que les deux premiers épisodes ont été posé pour que celui ci existe. Shaango se bonifie en avançant, la série gagne en tous points. Le premier volet posait le décor (la banlieue, la réalité sociale du pays), le second volet posait les personnages (Ishan, en pleine descente aux enfers, Hanane, tentant de le rattraper), le troisième volet est un niveau au dessus on rentre dans une histoire complexe, où le héros, se trouve pris entre sa vie d'homme, d'incarnation d'un dieu et ses ennemis qui se multiplient au fil des pages. La trame scénaristique construite dans le second volet reste présente:
- Un drame social en décor: ici la délocalisation d'une usine qui touche le quartier ou travaille Ishan
- La question qui pertube Ishan est le fait de pardonner aux autres, et de se faire pardonner ses actes.
- les nouveautés qui aggravent la situation déjà difficile d'Ishan, sont, entre autres, une société secrète à la poursuite d'Ishan.
Les rappels sont multiples, dans ce volet, les auteurs tissent des liens vers le premier et deuxieme tomes. La descente aux enfers du héros continue, s'amplifie, et c'est vraiment le thème principal qui se dégagera, sauf rebondissement, de cette saga Shaango. Ces actes sont meurtriers, il n'y peut rien, il ne les maitrise pas. Il ne peut que chercher d'où ce sang maudit qui l'a fait criminel peut venir. Il l'apprend via ses rêves, ses cauchemars, toujours plus violents, plus traumatisants. Rêves ou souvenirs enfouies, de l'afrique, où il pense n'avoir jamais mis les pieds. Il l'apprend aussi par des écrits, un livre sur la mythologie africaine, où il apprend qu'un Dieu Shaango a bien régné pendant des années sur un territoire mystérieux et vaste.
On notera au passage que cette légende existe réellement, et ce Dieu colérique nommé Shango ou Sango selon l'endroit (Amerique du sud, Afrique). Le scénario passe un cap avec l'arrivée de nouveaux personnages intrigants: le semble t'il, chef d'une société secrète à la poursuite du Dieu Shaango, et un personnage "particulier" (ne spoilons pas trop) mais disons "surréaliste" dans une scène finale sombre et très réussie.
Les dessins sont vraiment au dessus des deux premiers volets, la progression est nette, des traits plus fins, les details d'anatomies plus justes. les couleurs soignées. on sent mieux les volumes, la profondeur. La ou le premier volume tentait d'imiter le style du comic book americain, on sent ici un style qui s'affirme peu à peu.
Les cases sont plus nombreuses, les dialogues et les pensées plus longues que dans les précédents tomes, du coup la lecture est plus longue et ce n'est pas plus mal.
Un très bon épisode, le meilleur de la saga jusque là. On sent vraiment que la série prend son envol, et tiens un filon scénaristique intéressant. Mais les auteurs en ont peut être décidé autrement puisque on apprend que ce tome est la fin d'une première partie.