Dans un New York de l'année 1999, surpeuplé d'une population assoiffée, affamée et misérable, un meurtre est commis.
Un meurtre crapuleux sans intérêt mais la victime est un truand de haut vol craint par ses pairs et par certains notables qui ont intérêt à ce que la lumière soit faite sur ce meurtre.
L'enquête en elle-même est peu intéressante, le roman se concentre, avec plus ou moins de bonheur, sur les personnages et leurs conditions de vie, ainsi que sur cette ville et ses problèmes d'environnement, de surpopulation etc.
Il faut bien le dire, ce livre n'aurait que très peu d'intérêt si ce n'était le film qui s'en est inspiré.
On ne retrouve ici que peu d’éléments de ce qui a fait le succès mérité du film. Cela met en évidence le génie du scénariste (Stanley R. Greenberg) et du réalisateur (Richard Fleischer). Ayant pris comme point de départ un décor ambiant et un vague embryon d’enquête policière, ils ont brodé avec art pour en tirer un univers plus sombre et angoissant encore, des personnages beaucoup plus crédibles et complexes, et enfin une véritable intrigue totalement absente, ou presque du roman. D’ailleurs le titre français est totalement conjoncturel ( paru pour la première fois en France à l'occasion de la sortie du film en 1974) puisqu’il n’y est nulle part question de ces fameux " soleils verts "
Enfin la thèse principale du livre a très très mal vieilli et en fait quasiment une mauvaise et improbable uchronie (spoiler) : tout cela est dû au refus des autorités du monde entier d’autoriser le contrôle des naissances. En plus de cela on subodore une aversion de l’auteur pour ce qui ressemble à une famille nombreuse et à un gosse qui braille (voir l’arrivée de la famille Belicher à la fin du roman !) Le roman a certes été écrit en 1966, mais c’est quand même un peu léger comme théorie de ce chao !
Autant il me paraît indispensable de voir le film, autant la lecture de ce livre est très facultative et ne marquera pas votre esprit durablement. Cela reste une curiosité.