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Après les idées, voici le dénouement ; et après la réflexion, voici l’action. Comme il se doit dans un récit d’une part scénarisé par celui qui fonda jadis 2000 AD, et d’autre part illustré par un ponte du genre heroic fantasy sur le média de la narration graphique, cette conclusion se veut à la fois colorée et pleine d’énergie : les effets spéciaux et les pyrotechniques s’y entrecroisent dans un déluge d’action pure et de passions primaires où des comptes bien anciens se voient enfin réglés avec assez peu de compassion pour les victimes de dommages collatéraux. Bref, les coups de pied au cul valsent dans tous les sens.
Pour illustrer cette fin, ce dernier tome se bâtit sur une mise en page digne d’un vidéo-clip – encore que dans le domaine de réalisation de l’audiovisuel on parle plutôt de montage. Les lieux, les personnages et les actions s’entremêlent en un kaléidoscope frénétique et bariolé au dynamisme et à la fluidité à toute épreuve. C’est ce qui arrive quand des experts dans leur domaine respectif s’abandonnent ainsi à leur talent : on se retrouve au pur spectacle – celui qui ne lasse pas.
Certains regretteront peut-être qu’autant d’idées du calibre de celles exposées dans les deux tomes précédents débouchent finalement sur une conclusion aussi pauvre en terme de réflexion. Les autres se réjouiront de voir les auteurs adopter un type de dénouement aussi efficace car aussi classique dans la facture, du moins sur le support de la BD.
Après tout, il en faut pour tous les goûts…