|
|
|
|
|
| | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
10/11/2004
| |
|
|
|
|
23
critiques | |
|
|
|
|
651
messages | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | |
|
|
|
|
|
|
Illustration : Arnaud Cremet Première parution : février 2005
Pour la présente édition :
Editeur : Les Moutons Electriques ISBN : 2-915793-02-6
|
|
|
|
|
| | |
|
La critique du livre
Lire l'avis des internautes (9 réponses)
Que dire de Sunk ?
Que c'est l'histoire d'une île qui coule -- ou selon certains d'une mer qui monte.
Naufrage prétexte à une aventure trépidante, haletante, qui nous donne quelques moments d'anthologie mais qui par moments s'essouffle un peu, mais sans jamais sombrer totalement dans l'ennui. Univers baroque, absurde, apparemment aux antipodes du notre, et pourtant... j'ai trouvé dans ce naufrage nonchalament ignoré par les habitants de l'île -- pourtant victimes principales de ce cataclysme -- un étrange parallèle avec nos contemporains, leur fracassage de la planète et leurs oeillères face aux dérèglements entraînés.
Que c'est une bouffonnerie assumée.
C'est vrai, l'humour est décapant, le sens de l'absurde maîtrisé et reste l'un des points forts du roman. J'ai néanmoins regretté de voir ce monde manquer au final de cohérence. Car la succession de lieux traversés par nos héros ressemble plus à une succession de tableaux, qui sont autant de saynètes ayant peu de lien entre elles si ce n'est les personnages principaux. Dommage.
Qu'il est plaisant à lire.
Malgré tout, ce roman donne à voir de véritables moments d'anthologies, essentiellement concentrés au début, mais qui valent le détour. Une lecture détente en quelque sorte, qui se cale bien entre deux oeuvres plus ambitieuses et moins facile d'accès.
|
|
|
|
Sunk est un monde qui coule. On ne sait pas très bien si c’est l’eau qui monte ou si c’est l’île qui descend, mais soyons honnête, ça ne change pas grand-chose au problème : les habitants paniqués grimpent vers des hauteurs toujours plus étroites et mal fréquentées, et le processus de destruction suit inexorablement son cours. Sous l’œil attentif du mystérieux Sémaphore, Arnaud et son frère Sébastien (mythomane imaginatif et magicien complexé) font comme tout le monde : ils sauvent leur peau. Dans un univers d’Orques épaulards, de bateaux en pierre, de canards et de bicyclettes rouillées, ils rivalisent d’inventivité pour retarder l’inéluctable — en inventant des religions, par exemple. Ou en se mouchant. Mais face à la mer hérissée de dents pointues, face à la Roue De la Fortune Tueuse, face surtout à l’ineptie congénitale de leurs compatriotes, nos amis ont-ils la moindre chance ? Inutile d’envoyer des SMS, c’est pas vous qui décidez.
Inspirée par des écrivains français oubliés depuis longtemps, parfaitement documentée, hantée par les fantômes de Jacques Tati, Marcel Pagnol et Robert E. Howard, cette parabole initiatique, contenant de vraies recettes de pizza inédites, trimbalera le lecteur téméraire de villes boueuses en révélations fracassantes, avec en son cœur une seule devise : si le naufrage est inévitable, détends-toi, ami, et reprends donc un Picon bière.
<i>David Calvo & Fabrice Colin ont soixante-trois ans. On les dit sensibles, pères de famille ou sans domicile fixe. Ils ont à leur actif quantité de choses écrites ou dessinées. Ils ont, depuis l’écriture de ce livre, abandonné toute volonté de croire en [insérez ici votre philosophie favorite].</i> |
|
|
|
|
|
Vous aimez ce livre ou cette critique ? Faites-en part à vos amis !
Lire l'avis des internautes (9 réponses)
|