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Lisbei

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Un monde de femmes

Sheri S. Tepper


Un monde de femmes
Traduction : Iawa Tate
Illustration : Barclay Shaw
Titre original : The gate to women's country
Première parution : 1988

 Pour la présente édition :

Editeur : J'ai lu
ISBN : 2-277-22907-5

La critique du livre
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A l'âge de 15 ans, Dawyd, fils de Stavia, décide de devenir un Brave. Cela signifie qu'il restera vivre dans la garnison, et ne reviendra plus chez sa mère. Sous le choc de la douleur, même si cette décision n'est pas une surprise totale, celle-ci se souvient, et ce sont les 22 premières années de sa vie (jusqu'à la naissance de Dawyd) que raconte le roman. Celui-ci se déroule 300 ans après un cataclysme peu précisé, mais clairement causé par la moitié mâle de l'humanité : ...La folie des hommes, l'orgueil inique et aveugle qui les caractérise a provoqué la mort de la planète et de presque tous ces habitants. Les hommes portent l'entière responsabilité du désastre. Leurs cerveaux ont conçu les armes monstrueuses, leurs bouches ont prononcé les discours belliqueux, patrie, révolte, pouvoir, qui jetèrent les nations les unes contre les autres... Leurs mains ont déclenché les machines infernales. Les hommes, seuls.
Une Fédération de cités s'est constituée. A chaque cité, régie par les femmes, est adjointe une garnison : les enfants mâles sont remis à leurs pères, les guerriers, quand ils ont 5 ans, et passent à la garnison (où ils apprennent uniquement l'usage des armes, et le sport, rien d'autre) les 10 années suivantes, en ne revenant que deux fois par an en permission chez leur mère. Si, à 15 ans, ils choisissent de ne pas devenir des Braves, ils rejoignent la cité par la "Porte des Femmes", sous l'opprobre de leurs camarades, et deviennent des "serviteurs".

Dans ce roman, on suivra, outre celle de Stavia et de sa mère, Morgot, la destinée de Myra, amoureuse d'un Brave qui lui fera renier sa famille, celle de Beneda, et surtout du frère de celle-ci, Chernon, que Stavia aimera, pour leur plus grand malheur à tous deux. L'action se précipitera dans le dernier quart du roman, avec une avalanche de révélation saumâtres.

Mon avis : je me doutais que je ne suis pas féministe, à présent j'en suis sûre, me voilà rassurée ;-). Je déteste le sexisme. Quel que soit le sexe visé.

J'ai été choquée par l'élimination sommaire de l'homosexualité : A l'ère précataclysmique, déjà, on savait que le "syndrome de l'inversion" était dû à un déséquilibre hormonal pendant la grossesse. Sur ce point, la médecine avait réalisé des progrés. Depuis longtemps, on était capable de dépister l'anomalie avant la naissance et de rétablir un taux d'hormones satisfaisant. En conséquence, sur tout le territoire de la Fédération, les homosexuels, hommes ou femmes, se comptaient sur les doigts de la main. Et, bien sûr, pour compléter le tableau, c'est une société sinon puritaine, mais du moins sans sexualité, hors période de Carnaval (deux fois par an seulement, misère de misère...).

J'ai été gênée par l'absence de la notion de paternité : on sait qui a engendré l'enfant, par test génétique, mais c'est la mère seule qui l'élève.

Mais ce qui me dérange finalement le plus dans la société que nous dépeint l'auteure, c'est qu'elle n'a absolument rien de vraiment novateur : il y a toujours un cercle fermé de personnes (et peu importe leur sexe !) qui détiennent le pouvoir, ce qui signifie qu'elles prennent des décisions importantes pour le reste de la population, sans l'en informer. Or ça je le vois toujours en action, et je ne l'aime pas.

Par ailleurs, certaines "ficelles" du roman sont un peu trop grosses à mon goût, les personnages manquent de complexité, et tous les "mauvais rôles" sont masculins (la seule femme insupportable l'est sous la mauvaise influence d'un Brave, la pôvre, peuchère...).

Vraiment beaucoup trop sommaire pour moi... Pour me remettre, je vais me replonger dans les Chroniques du Pays des Mères, tiens !




Bientôt, Chernon prononcera le vœu des braves, comme tous les adolescents de son âge. Il accablera d'insultes les dissidents qui quitteront la garnison par la Porte des Femmes. Il partira à la guerre : c'est sa mission, son honneur d'homme.
Stavia, elle, tâchera d'oublier Chernon. Comme toutes les jeunes filles, soumise, elle apprendra la médecine, s'initiera au savoir des livres anciens. Peut-être même se joindra-t-elle à l'une des missions d'exploration des zones de désolation. Les femmes ont tant à faire pour retrouver les connaissances d'avant le cataclysme !
Ainsi va la vie dans la Fédération. Aux hommes la noblesse des armes, aux femmes l'humble mission d'assurer la survie de la communauté. Injuste, cette discrimination rigide ? Mais à y regarder de près, le pouvoir, le vrai, n'est peut-être pas là où on l'imagine...


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