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Et puis il y a les "solos". Ceux qui ne font partie d'aucun clan, et qui tentent de survivre par leurs propres moyens. Parmi eux, Vic, et son chien, Blood.Ces deux là font la paire. Communiquant par télépathie, s'épaulant l'un l'autre, se sortant des mauvais coups. Blood, le chien intelligent et cultivé, compagnon fidèle et éducateur d'un jeune Vic au sang vif, plus prompt, comme ses congénères à manier l'arme ou le poing qu'à écrire ou penser.
Scénario : il s'agit bien sûr d'une adaptation, plus encore, d'une extension de la nouvelle d'Harlan Ellison "Un garçon et son chien", qui avait été adaptée en film sous le titre "Apocalypse 2024". Ellison, énervé par la dernière ligne de script du film - qui reste cependant un ovni cinématographique intéressant - offre ici d'aller plus loin avec nos deux "héros".
Le monde décrit est dur - c'est un post-apocalyptique. Retour à la barbarie, saignant, cinglant, sur fond de ciel radioactif. Mais aussi une fable originale, dans un monde étonnant.
Graphisme : Corben nous sort un encrage plus épais, plus jeté avec des couleurs apparemment travaillées au pinceau, plus classiquement en un sens. Ca colle très bien avec cette histoire terrible et glauque...
Enfin j'aime Corben, vous étiez au courant, non ?
Citation du jour : "Le travail de Corben était fantastique. Il y avait une substance que la presse non-underground ne pouvait pas imprimer"
Richard Crumb
(Justement, des fois, en lisant Corben, je pense à Eisner, mais des fois, et notamment ici, à cause d'une certaine épaisseur, ou lourdeur, ou matérialité, je ne sais pas, donnée par l'encrage, je pense à Crumb... Bah... !)