Correspondances
J’aime beaucoup.
Si l’on jouait au jeu des correspondances, j’avoue qu’à l’impression que me laisse cette image je ferais correspondre celle que m’a laissée le poème mis en exergue dans l’épilogue de "Les racines du mal" de "M.G. Dantec".
"Dans le Bus des ténèbres tout le monde disparaît
sans laisser plus de traces
que des pas dans la glace
dans la Maison des Miroirs
même les ombres supplient qu'on les tue
de peur de voir ce qu'il y a en face.
Le monde est le cauchemar
d'un champignon qui rêve d'étoiles et d'ordures,
Nos rêves sont des livres en feu
Mais nos chemises sont raidies par la glace,
Nous pissons contre des vitres vides
Où un mannequin solitaire nous regarde
Nous sommes des machines de viande
déjà prêtes pour l'abattoir,
Mais le soir, quand le soleil décline,
sur l'horizon en feu,
Nous barbotons comme des gosses
Dans la lumière et nous essayons
De percer les secrets de notre condition,
Parfois il nous arrive même de saisir
la nuance entre la vérité et le mensonge."