Ô mercredi tant attendu

Mercredi sort le dernier chef-d'oeuvre de George A. Romero, Land of the dead.

Comme toujours, c'est bien plus qu'un simple film de zombies, puisqu'on y retrouve comme toujours ce petit fond de critique sociale, et l'intelligence du scénario alliée à celle du propos, qui en fait une suite indispensable à cette fameuse saga.

Romero is alive and well, and that's such a good thing !

ouaip, c'est cool, je vais aller le voir avec plaisir.
sinon, y'a aussi shaun of the dead parodie de film de zombie bien symphatique.

non rien...
c'était une erreur...


alors disons : pas trop vieilli romero ???

d'ailleurs, pour un film sur les morts-vivants, y'aurait pas dommage :)

Oui, j'ai aussi vu Shaun of the dead qui est effectivement très sympathique.

Romero a mis aussi un peu d'humour dans son film, mais vraiment par petites touches.

Je l'ai vu vendredi dernier et je suis un peu déçu, ça aurait pu être beaucoup mieux.
Je trouve qu'il n'y a pas assez de bastons avec les zombis(et quand il y en a ça m'a l'air terriblement difficile de viser la tête :D).Le dollars ayant encore court alors que quasiment tout le monde est mort et qu'on peut ramasser des billets n'importe où, j'ai trouvé ça un peu gros.Et pour finir "l'éclaireur de la mort"(quel nom gerbant) financé à coup de million de dollars, qui n'est jamais qu'un camion auquel on a soudé des plaques de métal (ils en font un dans chaque épisode de l'agence tous risques).

A part ça, j'ai bien aimé.

		Citation : Je trouve qu'il n'y a pas assez de bastons avec les zombis(et quand il y en a ça m'a l'air terriblement difficile de viser la tête :D)

Ce n'est pas le but de Romero, il voit plus les relations humains-zombis comme une métaphore des relations humaines (USA - reste du monde), et tend à humaniser de plus en plus les zombis (dans le premier film de la tétralogie, les humains ne sont pas méchants et sont dirigés par un Noir, et dans cet épisode, les zombis apparaissent un peu comme des victimes, dirigés par un Noir : la persistance d'un leader Noir montre l'inversion des rôles.
Romero n'est pas un cinéaste de divertissement mais de critique sociale.

		Citation : Le dollars ayant encore court alors que quasiment tout le monde est mort et qu'on peut ramasser des billets n'importe où, j'ai trouvé ça un peu gros.

Et où les ramasser, alors que la plupart des gens vivent enfermés dans leur cité-forteresse.

		Citation : Et pour finir "l'éclaireur de la mort"(quel nom gerbant) financé à coup de million de dollars, qui n'est jamais qu'un camion auquel on a soudé des plaques de métal (ils en font un dans chaque épisode de l'agence tous risques).

Il y a quand même un peu plus que ça, puisqu'il est armé et qu'il a un matériel audiovisuel.
Mais en même temps, n'oublie pas qu'ils vivent en autarcie, et que trouver toutes les pièces du camion peut paraitre difficile, comme il fut difficile de créer le moteur à explosion, aujourd'hui si banal, et je ne parle pas de Spoutnik, qui à son époque était quand même très avant-gardiste, comme les chars, les lance-flammes et les avions au cours de la guerre de 14-18.
L'apparition des morts-vivants a crée une régression technologique pratique (perte du savoir) et technique (perte des machines).

Vu aussi, j'ai aimé l'aspect politique du film, même si cela reste du léger tout de même. J'aurais souhaité en voir un peu plus sur le fonctionnement de la cité, mais le format 1h30 impose ses limites.

A l'instar de Touko, la prépondérance du billet dans ce monde post-apocalyptique m'étonne un peu (j'aurais plutôt vu une monnaie plus concrète). De même, le fait que les ressources en nourriture soient fournies par les seules razzia dans les anciens magasins, je trouve cela étonnant, du moins si cela fait déjà plusieurs années que la catastrophe a eu lieu, or le film est volontairement flou sur cet aspect chronologique.

Il paraît qu'un autre opus est encore prévu par Romero, vrai ou faux ?

Don Lope

		Citation : A l'instar de Touko, la prépondérance du billet dans ce monde post-apocalyptique m'étonne un peu (j'aurais plutôt vu une monnaie plus concrète). De même, le fait que les ressources en nourriture soient fournies par les seules razzia dans les anciens magasins, je trouve cela étonnant, du moins si cela fait déjà plusieurs années que la catastrophe a eu lieu, or le film est volontairement flou sur cet aspect chronologique.

Je pense que la nourriture est un peu la parabole du pétrole : combien de razzia (guerres et autres coups d'Etat) des Etats ou des multinationales ?
Le mépris affiché pour les morts-vivants montre aussi le mépris pour les habitants des pays pétroliers.
La persistance de l'argent montre surtout la servitude volontaire : au lieu d'être solidaires, les hommes se vendent parce que d'autres les achètent (métaphore là encore des dictatures pétrolières, dont profitent aussi bien les Etats que les multinationales ?).

Une suite, Romero ne dit pas non.
Il lui faut juste des idées (creuser par exemple le personnage d'Asia Argento) et surtout un budget.

		Citation : Je pense que la nourriture est un peu la parabole du pétrole : combien de razzia (guerres et autres coups d'Etat) des Etats ou des multinationales ? Le mépris affiché pour les morts-vivants montre aussi le mépris pour les habitants des pays pétroliers.

Je n'ai pas établi ce parallèle, j'ai eu un regard plus terre à terre sur l'histoire. Mais dans l'optique que tu avances, cela se peut se tenir.

		Citation : La persistance de l'argent montre surtout la servitude volontaire : au lieu d'être solidaires, les hommes se vendent parce que d'autres les achètent (métaphore là encore des dictatures pétrolières, dont profitent aussi bien les Etats que les multinationales ?).

Je n'y ai pas vu de métaphore sur les FMN : je pense plutôt que la persistance de l'argent dans un monde post-apocalyptique traduit à la fois une certaine "nostalgie" du monde d'avant (dans ce sens, je trouve les scènes à l'intérieur de la tour saisissantes, voir tous ces gens vivre comme ils le faisaient autrefois alors que le monde s'est écroulé) ainsi qu'un moyen d'exercer une domination pour les nouveaux dirigeants autoproclamés.

Don Lope