Livres audio / audiobooks

Reprise du sujet de Steph amorcé au bistrot.

Première tentative avec un thriller de Jean-Christophe Grangé : Kaïken.
(parmi les "mauvais genres", c'est comme attendu le polar et le thriller qui sont le mieux représentés à ma médiathèque de quartier...)

Écoute des premiers chapitres sur l'autoradio (l'attention à la conduite ne m'a pas parue particulièrement affectée ; en tous cas, je n'ai écrasé personne...^^), suite sur lecteur dvd.

Premier constatation : c'est long, bien plus qu'une lecture ordinaire : 14 h.
Deuxième constatation : si le lecteur fait bien la voix des flics durs-à-cuire, il ne s'aventure pas sur la pente glissante des voix féminines (ce n’est sans doute pas plus mal…), adoptant pour les personnages du beau sexe un ton (timbre ?) assez neutre.
Je pense que le mieux, sans aller jusqu'à demander un lecteur par personnage, serait un duo lecteur/lectrice.

Pour ce qui est de l'histoire, c’est du Grangé tel que je peux m’en souvenir de mes rares lectures de cet auteur (Le concile de pierre ; L’empire des loups), pas un modèle de subtilité mais plutôt efficace.

À mi-parcours, ça commence quand même à patiner, dans la traque au serial-killer
(l’ « accoucheur ») : le superflic laisse traîner trop d’indices…

Ce que je trouve intéressant, par contre, c’est la documentation pour la caractérisation de ce dernier, fasciné par la culture classique nippone : l’auteur montre bien comment cet occidental est enclin à confondre mythe et réalité.


PS : pour ceux qui s’interrogeraient sur le titre, kaïken désigne la lame qu’utilisaient les femmes de samouraïs pour se donner la mort (après s’être attachées les jambes de telle façon qu'elles conservent une posture digne jusque dans leurs derniers instants…)

J'avais, en auto, essayé pour ma part avec Crash de Ballard. Je ne suis pas allé jusqu'au bout..! J'aurais du me méfier..!

J’éviterais Crash : à l’inverse de Vaughan, je ne souhaite pas finir comme James Dean !

Je ne m’aventurerais pas plus sur l’autoroute en compagnie de Joël Houssin…^^

Bilan de cette première pioche : mauvaise pioche. :-(

Au final, je déconseille ce Kaïken, thriller qui s’articule autour de deux rebondissements majeurs : l’un téléphoné, l’autre tombé de nulle part !

Pour le prochain essai (quand j’aurai beaucoup de route à faire…), je compte opter pour une valeur sûre, par exemple : Joseph Conrad.

J'écoute des livres depuis l'adolescence, mais j'avoue sincèrement n'avoir jamais tenté la SF sous ce format, à part sous forme d'aventure audio (une approche tout à fait différente).

J'ai donc commencé avec les aventures audios, par, comme beaucoup, le donjon de Naheulbeuck qui m'a un peu vite saouler, non pas par le format que par l'histoire (je n'étais pas très au fait du monde des rôlistes à l'époque). Il y avait alors d'autres aventures humoristiques, comme "Le survivaures". C'est ainsi que, voguant d'aventures mp3 en aventure mp3, j'ai découvert la version française de H2G2, assez différente de la version papier.
Le fait est qu'H2G2 fut également mon premier bouquin de SF que je lisais de mon propre choix, et que le site ou était hébergé la saga mp3 en vf (qui était officielle et autorisée par la BBC, je précise) avait été conçu par celui qui deviendrait mon compagnon 4 ans plus tard.

Un peu lassée par les sagas française et leur humour vraiment pas terrible, je commençais à écouter des livres lu. Moins dynamique, mais... J'ai redécouvert Sherlock Holmes grâce à ça! je n'avais pas encore de liseuse et un budget d'étudiante, mais j'avais un lecteur mp3 et les œuvres de Conan Doyle étaient tombées dans le domaine publique. La voix d'un super lecteur a fait le reste. La voix... La voix est vraiment la première chose qui m'importe dans un livre lu, tout simplement parce que j'entends déjà à la base le livre dans ma tête quand je le lis, donc j'aime avoir une voix agréable pour me conter ces histoires. Je préfère en générale les voix d'hommes, par simple préférence pour les fréquences graves.

En entrant à l'université, on m'a donner une pile de livre à lire, dont quelques trucs fastidieux. Mon édition de Tristan et Iseult ayant une écriture vraiment, vraiment minuscule (que les liseuses soient bénies au moins pour la modification de police de caractère), j'ai récupéré une version audio. Et je l'ai avalé en deux semaines en ne l'écoutant que dans le train aller/retour entre chez moi et Bruxelles.
J'ai même expliqué cela à la prof lors de l'examen, et j'ai l'impression que ça a jouer positivement sur ma note (?).

J'ai commencé à vraiment apprécier la lecture à l'audition, et plus ça avançait, plus j'en consommais, et j'ai pu profiter de pas mal de récit du domaine public grâce à cela. Puis j'ai découvert Doctor Who, qui est une série de science-fiction britannique qui a commencé en 1963. Comme beaucoup j'ai d'abord regardé la série plus récente, de 2005, puis, comme beaucoup moins de gens, j'ai regardé la série dite "classique", de 1963 à 1989. Entre 1989 et 2005 (et ça continue) c'est développé les aventures audios, qui viennent combler les trous dans la série, pour la grande majorité édités par Big Finish.

La qualité des aventures audios Big Finish est inégalée pour moi. Basés sur le principe de full cast, les acteurs sont pour la plupart les originaux ou de très, très bons imitateurs (pour les morts, mais c'est très rare). Les scénarios les plus moyens sont souvent meilleur que les standards de la série, les effets sonores sont prenants, bref c'est top... Et ce n'est pas que pour Doctor Who: des anciennes licences comme Chapeau Melon et Botte de Cuir, Dark Shadows, le Prisonnier, mais aussi des grands classiques de la littératures sont passés entre les mains expertes de Nick Briggs et sa bande. J'ai pu, grâce à eux, améliorer mon anglais de manière très étonnantes. De là à dire que Colin Baker est un bon professeur...

Je terminerais mon petit texte enthousiaste sur le côté audio de l'écriture par mes expériences professionnelles. J'ai centré mon travail de fin d'étude de bibliothécaire sur un thème en particulier, mais pour le public malvoyant, et j'ai ainsi pu découvrir d'autres qualités aux audios, et également à l'audiodescription.
Lorsque je travaillais en bibliothèque, une maman a soudain soupiré de dépit en voyant la brique que son adolescent devait lire pour l'école. Celui-ci, dyslexique, lui demandait de lui lire chaque texte qu'il avait besoin d'analyser pour l'école. J'ai rarement vu un sourire aussi sincère sur un visage que sur le sien lorsque j'ai sortit du fond de livres audio (bien maigre pourtant) une version lue de celui-ci.

		lulujoy : les œuvres de Conan Doyle (…) tombées dans le domaine public.

Je suis tenté de renouer avec les enquêtes de Sherlock Holmes par voie audio
(ce ne sont pas des pavés, qui plus est).

		lulujoy : La voix d'un super lecteur a fait le reste. La voix... La voix est vraiment la première chose qui m'importe dans un livre lu (…)

Assurément, c’est fondamental.

		lulujoy : Lorsque je travaillais en bibliothèque, une maman a soudain soupiré de dépit en voyant la brique que son adolescent devait lire pour l'école. Celui-ci, dyslexique, lui demandait de lui lire chaque texte qu'il avait besoin d'analyser pour l'école. J'ai rarement vu un sourire aussi sincère sur un visage que sur le sien lorsque j'ai sorti du fond de livres audio (bien maigre pourtant) une version lue de celui-ci.

Belle anecdote.
Je crois pouvoir imaginer (faisant du bénévolat – dans une association sportive) que ce genre de moment te « paye » ta journée…^^

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Comme Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad n’est pas très long, je n’ai pas attendu d’avoir à faire de très grands trajets pour me le mettre en écoute sur l’autoradio. ^^
Et c’est un régal : soutenue par la voix de Denis Lavant, l’ambiance est particulièrement prenante.