Brian Evenson

Je suis en train de lire son unique recueil, Contagion, traduit de main de maître par Claro (pléonasme), dans l'excellente collection Lot 49.
Ce n'est pas vraiment de la sf, ça lorgne parfois vers l'horreur plutôt que le fantastique, c'est profondément vicié, allègrement tortueux, voire franchement déstabilisant comme peuvent l'être certains auteurs (Lisa Tuttle, Daniel Walther, Kevin Wayne Jeter, Anne Duguël). On ressent souvent une sensation de décalage, d'altérité plutôt que de cet ailleurs si cher à la SF.
La meilleure comparaison serait peut-être le Ballard du recueil La plage ultime (son meilleur avec Vermilion sands, AMHA) ou bien l'excellente antho Cauchemars au ralenti.
C'est très probablement un auteur que Dorémieux aurait porté aux nues.

En tous cas, une lecture et un auteur qui ne peuvent pas laisser indifférent.
A découvrir toutes affaires cessantes.

Peut-être que ses lecteurs pourront en dire plus que moi : je découvre tout juste cet auteur.

4e de couverture du prochain Evenson, Baby leg :

Kraus, un homme mystérieux amputé d'une main, se réveille un matin amnésique dans une cabane au milieu de la forêt. Il a l'impression d'être traqué. Seule une image subsiste dans son esprit, celle d'une femme avec une hache et dotée d'une jambe de bébé. Arrivé au village le plus proche, il remarque le portrait d'un individu recherché qui lui ressemble étrangement mais il ne comprend pas pourquoi.