C'était mieux avant..?

La chronique d'Olivier consacrée à "Voici l'Homme" de Moorcock m'a mis la nostalgie au bout des doigts qui tapotent sur le clavier.
..dès l'évocation de ce chef-d’œuvre m’est venu le souvenir de la collection du Livre de Poche SF qui accueillit un temps le bouquin de Moorcock...

"Avec les tranches de volumes qui donnaient sur les pages comme teintées au bleu de méthylène bavant quelque peu en direction de la pliure.
Sans oublier les titres des romans qui ondulaient blanches en 1 de couv et les photos d'illustrations dans les tons bleu-nuit, toujours impersonnelles et peu signifiantes. Le Livre de Poche SF était en avance sur notre temps SF qui cache maintenant sa singularité sous le camouflage caméléon de la lit blanche.

Perso, je pense que c'est bien dommage mais, quelque part çà n'a pas empêché le LdP SF de faire une carrière honorable, alors hein, va savoir, je me goure peut-être..!

Mais perso, çà me manque, ce territoire graphique si typé SF qui faisait qu'on filait sans erreur sur les rayonnages de librairies sur nos proies favorites. Même les tranches des "J'ai lu SF" étaient reconnaissables dès l'entrée en magasin, on y trouvait Caza et Tsernus sur la simple tranche des volumes, quelques centimètres carrés suffisaient.

Alors, maintenant, tout çà ne sont que souvenirs poussiéreux d'un vieux con qui a fait son temps et qui ferait mieux de relever son regard et de regarder vers l'horizon de la SF à venir..
même si, comment dire..!

Quelques exemples graphiques de ce fragment temporel de l'histoire de la SF (du n°7001 au 7069, de 1977 à 1981)

J'aime aussi beaucoup cette collection, surtout parce qu'elle ne comprend quasiment que d'excellents livres.

Il est loin le temps où je pouvais, d'un seul coup d'oeil, identifier un livre de SF dans un caisse en brocante !

Fiotox:

		Citation : Il est loin le temps où je pouvais, d'un seul coup d'oeil, identifier un livre de SF dans un caisse en brocante !

La collection la plus identifiable de loin par la tranche de ses volumes était paradoxalement celle dont chaque élément était très peu épais. Presses Pocket SF. Cette "discrétion" était compensée par deux repères typiques: le logo "SF" jaune comme un phare sur la noirceur des tranches.

Les logos jouaient le rôle pour lequel ils avaient été crées: les repérer aisément. Dans mon palmarès d'efficacité graphique: celui d'Opta qui assurait une traçabilité redoutable de Galaxie-bis et consorts.

Sans oublier bien entendu le "repère" le plus célèbre: la tranche des vieux FNA.

Une collection à part, repérable à l'odeur, les Marabout SF et surtout Fantastique qui assuraient très mal dans les atmosphères humides où ils étaient stockés.

C'était aussi le bon temps, que dis-je ? l'âge d'or de la nouvelle !
On allait même jusqu'à lui consacrer des Livre d'or souvent assortis d'un excellent appareil critique.

Nostalgie...