Ces titres oubliés...

Dans le flot des parutions, nourri par des éditeurs gourmands et des auteurs graphomanes, ils n'ont pas eu la chance de surnager ; mais ils ont fini par s'échouer dans vos mains, et ils vous ont plu...

Ils ont reçu de belles critiques, ont peut être même concouru à des prix, mais aujourd'hui on ne les trouvent guère dans les guides de lectures, les listes d'"incontournables", sinon dans des notes en bas de page...

Venez parler ici de ces oubliés (injustement, forcément ! ^^), aborder l'oeuvre d'Asimov par Cailloux dans le ciel plutôt que Fondation et celle de King par Les yeux du dragon plutôt que Simetierre.

A l'ombre tutélaire gigantesque de Dune; oubliés les autres romans de F. Herbert ?

De première intuition, et sans vérifier plus avant, je me demande si maints romans de la collection "Titres SF" ne sont pas quelques proies que ce thread recherche.

A contrario, et AMHA, l'un d'eux, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, n'a t'il pas fait le chemin inverse sous l'impulsion de Blade Runner, passant de l'oubli au renom..?

		lacroute : A l'ombre tutélaire gigantesque de Dune; oubliés les autres romans de F. Herbert ? De première intuition, et sans vérifier plus avant, je me demande si maints romans de la collection "Titres SF" ne sont pas quelques proies que ce thread recherche.

Au carrefour de ces deux réflexions, il y a Et l'homme créa un dieu qui doit aujourd'hui sa pérennité au fait d'être rattaché au cycle de Dune, au point que titre et sous-titre s'inversent dans les rééditions successives (de ceci à cela).

		lacroute : A contrario, et AMHA, l'un d'eux, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, n'a t'il pas fait le chemin inverse sous l'impulsion de Blade Runner, passant de l'oubli au renom..?

Ce n'est pas impossible qu'un oubli relatif lui soit évité par la renommée du film...

Car si, à partir d'Ubik, Dick pouvait être publié en grand format chez Robert Laffont et, s'il sortait directement en format poche, passer par J'ai lu, ses différents titres s'éparpillèrent ensuite, certains se retrouvant chez des éditeurs moins établis, comme ces Androïdes... (d'abord paru sous le titre Robot blues, en Chute Libre).

Concernant Herbert, étonnant ce glissement de l'ombre à une lumière éditorialement espérée. Je n'avais jamais percuté.

A tout auteur SF, surtout prolifique, doit coexister références incontournables et romans presque effacés (je me demande ici si je n'enfonce pas les portes ouvertes): Silverberg par exemple pour "Un jeu cruel". et quelques autres qui ont essayé de poindre sans vraiment percer.

Euh, non, pour moi Dune n'a déjà pas fait d'ombre à Dosadi, ni à son prédécesseur, L'étoile et le fouet. Mais pas non plus à La ruche d'Hellstrom ou à La barrière Santaroga.

		lacroute : A tout auteur SF, surtout prolifique, doit coexister références incontournables et romans presque effacés ((...): Silverberg par exemple pour "Un jeu cruel".

Un jeu cruel est sans doute un peu oublié, oui, malgré une réédition en poche en 2007.

Pourtant, c’est le titre qui initia la grande série des nominations des romans de l’auteur aux prix majeurs de la science-fiction : de 1967 à 1976, ce sont 10 romans de Silverberg qui concourront aux prix Hugo et Nebula...

Malgré une construction un peu bancale, je l’aime bien, cette tragédie SF, avec ses personnages extraordinaires aux failles si humaines. Et puis ça évoque la télé-réalité avant l’heure.

Les adieux du soleil recueil de nouvelles de C. J Cherryh, dans l'ombre du cycle de Chanur, peut être inspiré par le cycle de La Terre mourante de Vance

La notoriété de l'auteur est à des année-lumière de celle de King, mais Os de lune de Jonathan Carrol a fait oublier Le pays du fou rire, un roman de fantasy dont je recherche désespérément une allégeance

Lisbei

		Citation : Euh, non, pour moi Dune n'a déjà pas fait d'ombre à Dosadi, ni à son prédécesseur, L'étoile et le fouet. Mais pas non plus à La ruche d'Hellstrom ou à La barrière Santaroga.

Comme quoi les oubliés des uns sont les incontournables des autres. C'est un peu ce que l'on peut attendre du thread: des choix vraiment différents, presque opposés. Quelque part: rien d'étonnant, nous avons tous suivi un chemin SF différent qui nous a construit différemment.
Cela va de pair avec l'affection pour un auteur chez untel, l'indifférence ou le rejet pour le même chez un autre. La longue histoire de CSF (si si..!) nous montre que se battre pour un roman et peiner à convaincre peut donner le sentiment qu'il a été oublié des autres. C'est mon cas concernant Helliconia,

Les romans oubliés peuvent être aussi:
_Ceux qui n'ont jamais eu la chance d'une réédition.
_Ceux, étrangers, qui n'ont jamais eu la chance d'une édition française.
_Ceux, français, qui ne sont jamais passés à l'international.
_Ceux qui n'ont jamais eu la chance (?) d'une retraduction.
_Ceux qui ont gardé leur 1 de couv de réédition en réédition,
_... etc

		Citation : C'est mon cas concernant Helliconia,

Tu me fais très plaisir. Le reproche fait à cet ouvrage par ses détracteurs est sa lenteur.
Que dire ?
C'est en feuilletant Cosmos d'Onfray qui puise aux sources de Lucrèce comme le cycle d' Aldiss que j'ai eu la réponse. Helliconia c'est un cosmos. Tant pis pour ceux qui n'ont pas compris.