Fini
Paperbacks from Hell! de
Grady Hendrix.
Ça se lit vite car les illustrations prennent de l’espace et le niveau de vocabulaire reste commun.
Pas vraiment de bémol à signaler. Bien sûr, au cours de ce survol, seuls quelques auteurs ont droit à des attentions particulières et l’on pourra toujours regretter que certains de notre choix n’ait pas eu droit à leurs focus (bizarrement,
David Morrell, père de John Rambo mais également de romans d’horreur tel
Totem, a droit à une brève biographie en appendix alors qu’il est absent du reste du livre) mais globalement, c’est assez complet.
Ce essai donne une bonne vue du boom de l’horreur anglo-saxon entre les phénomènes éditoriaux que furent, pour commencer,
Un bébé pour Rosemary et
L’exorciste et, pour finir,
Le silence des agneaux, quand le terme « thriller » supplanta celui d’ « horreur ».
Y apparaissent différents mouvements et thématiques horrifiques s’accordant avec les préoccupations de leurs temps et promptement suivis par des éditeurs en quête de best-sellers.
Beaucoup de romans proposent des intrigues aussi perchées que leur qualité littéraire est au ras des pâquerettes ; mais tous les écrivains profitant du filon ne sont pas pour autant de vulgaires tâcherons.
Ainsi sont remises en avant les œuvres de
Michael McDowell (dont
LeGaidol signala la parution prochaine en France de la saga
southern gothic Blackwater),
Elizabeth Engstrom,
Michael Blumlein et j’en passe.
L’autre orientation majeure du livre est la large place accordée aux illustrations et à leurs auteurs, l’importance de ces derniers est affirmée, leurs notations biographiques traitées à l’égal de celles des écrivains.
Je découvris, par exemple,
George Ziel, alias
Jerzy Zielezinski, rescapé des camps de concentration au sein desquels il continua de dessiner, au charbon, les SS lui ayant octroyé du papier afin qu’il illustre pour eux cartes de vœux et de fêtes.
Ses croquis mis au propre et complétés sont un témoignage rare.
PS : une pensée pour
Rowena Morrill, illustratrice d’horreur comme de SF et de fantasy, décédée le mois dernier.