En 2023, les films sont faits pour toi

Après une année 2022 qui me fut assez décevante en terme de films vus en salles, je fonde pas mal d'espoir sur 2023, dont le programme me paraît alléchant
(pour citer quelques noms ou titres en SF, fantastique et genres approchants :
les prochains Cronenberg (fils) et Hadzihalilovic, le biopic sur Oppenheimer...)

En attendant, je commence par un film hors "mauvais genres", sorti fin décembre :




Les banshees d'Inisherin de Martin McDonagh.

Une belle comédie de l'absurde.

Une histoire tendre et cruelle, mise en valeur par les magnifiques paysages d'Irlande
et une troupe de comédiens tous plus remarquables les uns que les autres.

Autant le précédent film du réalisateur, Three bilboards..., avait pu m'agacer, par sa roublardise appuyée, autant celui-ci m'a conquis.

The changeling de Peter Medak.
Un espèce de film néo-gothique (un manoir hanté) chiant comme la pluie.
Un compositeur perd sa femme et sa fille dans un accident de la route.
Il quitte New York pour un manoir reculé à Seattle.
Au bout d'une grosse demi-heure, on a une porte qui s'ouvre toute seule, et une touche de piano qui joue toute seule. Ça m'a gavé, basta !

les banshees … on reprend la recette de bons baisers de Bruges … perso je prends ! je vais aller voir ça !

Terminé les 3 saisons de Santa Clarita Diet , comédie horrifique , farfelue , mais au final plutôt sympa même si la fin commençait à être un peu répétitive..
Synopsis :
Dans la ville de Santa Clarita, Sheila et Joel sont les heureux parents d'une jeune fille nommée Abby. Mais un jour, Sheila se transforme en zombie et doit désormais apprendre à contrôler ses pulsions meurtrières…
Avec Drew Barrymore, Timothy Olyphant,

		Olivier : The changeling de Peter Medak. (...) Au bout d'une grosse demi-heure, on a une porte qui s'ouvre toute seule, et une touche de piano qui joue toute seule. Ça m'a gavé, basta !

J'étais dubitatif au début, puis je me suis laissé prendre par l'atmosphère et les détours de l'intrigue.
Mais je comprends qu'on puisse décrocher très vite si on n'est pas d'humeur...

		tj : on reprend la recette de bons baisers de Bruges

Le duo Farrell/Gleeson fonctionne, de nouveau, à merveille.

House of the devil de Ti West.
Une étudiante répond à une annonce de baby-sitting. Elle se retrouve seule dans une grande demeure, à devoir surveiller une personne âgée, qui ne sort pas de sa chambre, et qu'elle n'a pas vu. Le couple, parti voir l'éclipse de Lune, lui parait bizarre, mais sans plus. Et puis cotupupler la paye, quand on tire le diable par la queue...
Seule dans la maison, elle prête attention aux moindres bruits, en attendant que l'on lui livre une pizza.
Elle commence à explorer la maison, et découvre quelques trucs bizarres...

Le film parait tout droit sorti d'un Territoire de l'inquiétude.
Une angoisse diffuse, qui se cristalise peu à peu : paranoïa ou horreur à venir ?
La montée est lente puis explose, comme chez Hooper (on trouvera quelque clins d’œil, ainsi qu'à Polanski et Hitchcock avec une douche).
Le montage de la partie horrifique, avec ses visions, est formidable.
Et la fin est merveilleusement perverse.
Ajoutons enfin une superbe bande-son, qui sait jouer habilement des silences et des bruits domestiques pour les scènes d'angoisse, et des mélodies parfaites pour les scènes d'horreur.

Un vrai coup de cœur pour cette bonne surprise. J'avais découvert le réal avec son dernier film, qui plongeait dans les bouillonnantes 70's.
Ici, il plonge dans les années 80, bien reconstituées.

La première bonne surprise de l'année.

La hype autour de Ti West (après les succès de X et sa préquelle Pearl, et en attendant la suite MaXXXine) me donnait envie de revoir cette House of the devil.
Ton avis la confirme.

Dans mon souvenir, la fin m'avait semblée précipitée. Mais jusque là, j'avais trouvé le film très bon, avec cette longue exposition qui dose particulièrement bien son suspense, en usant de toute les dimensions du cinéma (cadrages, son, jeu des acteurs, etc.)

Et la patine retro (70/80), apparente dès la typo du titre, m'avait charmé

Par contre, Inkeepers est loupé et franchement décevant.

+1, hélas.

Morgan de Luke Scott.

Pour son premier film en tant que réalisateur, le fils de Ridley disposait d'un solide casting. Il lui manquait juste un solide scénariste...
Ce qui est d'autant plus dommageable que le récit, partant d'une prémisse SF archi-classique nécessitait d'habiles variations (une créature conçue par ingénierie génétique — interprétée par la jeune Anya-Taylor, dont le visage singulier portait encore les rondeurs de l'enfance, ce qui sied au personnage — devient une menace pour ses créateurs).
Là, la gestion de l'intrigue tourne vite au fiasco, avec des rebondissements qui n'en sont pas tant leurs indices sont apparents..
Reste une scène d'interrogatoire bien tendue, qui n'est pas sans rappeler celles de Blade Runner.

The Pale Blue Eye , beau et bon film , juste un peu trop long .
1830. Un détective chevronné enquête sur les meurtres qui ont eu lieu au sein de l'Académie militaire américaine de West Point, aidé par une jeune recrue méticuleuse qui deviendra plus tard un auteur mondialement connu, Edgar Allan Poe.