En décembre, lecture dans l'antichambre

Les improbables de Kurt Steiner.
Un récit d'espionnage et de voyages temporels rondement mené.
Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus fou ; mais l'ensemble n'est jamais ennuyeux.
Le dernier chapitre, explicatif, éclaire l'histoire et élargit encore sa dimension cosmique.

(Je rejoins globalement cette courte critique de Roger Bozzetto.)

Le Dernier loup-garou de Glen Duncan.
A la fois distrayant et grave. Jolie cure de jouvence pour le mythe du loup-garou.

Le démon de Ken Bruen, la dernière enquête de Jack Taylor en date, qui ouvre très légèrement la porte transfictionnelle.
Pour être clair et concis : un pur chef-d'oeuvre, et de très loin l'une de mes meilleures lectures de l'année.

Les poules préfèrent les cages, un vigoureux pamphlet d'Armand Farrachi, une critique très incisive de l'époque et de ses illusions, notamment de la situation de la volaille humaine, qui n'est pas sans rappeler le meilleur Bernanos, Adorno ou l'Encyclopédie des nuisances.

Je continue toujours dans la veine de l'essai, avec La voix de son maître ? France inter et le pouvoir politique d'Augustin Scalbert, qui étudie les relations entre la radio et la présidence de la république, de De Gaulle à Sarkozy, en se focalisant notamment sur l'affaire Guillon-Porte.

Le grand pouvoir du Chninkel, de Jean Van Hamme (version noir et blanc). Le récit est malicieux, l'aventure est épique, le dessin est foisonnant, les passages parodiques de la Bible ne sont pas pompeux. J'ai beaucoup aimé cette BD de fantaisy qui nous raconte comment un anti-héro peut donner du courage à sa couardise avec des rencontres et des coups de pouce bienvenus.

Rien ne nous survivra , de Mazurette
Hmmm bizarre cet objet : un peu mal branlé sur le plan de l'intrigue , avec pas mal de longs passages bien déclamatoires à la française ( les jeunes , les vieux , la société, etc....) qui m'ont rappelé de vieux vieux trucs ( pas en bien ) .
Pourtant dans l'ensemble ça passe . Mystère . Pas inoubliable cependant .

l'anthologie Retour sur l'horizon
La nouvelle de Dufour qui m'a beaucoup plu, des anciens qui font le job ( day, noirez, dunyach, Kloetzer avec un mix de glyphes pour le fond et de Wagner dernière période pour la forme ).Et puis le reste qui ne laissera pas grand souvenir ...Pas inoubliable comme antho, mais il y en a un bon tiers qui vaut le coup ...

En souvenir d'André de Martin Winckler

Le jour des barbares : Andrinople, 9 août 378 d'Alessandro Barbero.
Comment une bataille, aux confins de l'Empire romain, qui va se solder par la plus cuisante défaite depuis Hannibal, va décider non seulement du sort de Rome (elle sera à l'origine de ce que l'on appelle improprement les invasions barbares) mais aussi du monde (avec la défaite de l'arianisme face au catholicisme, prélude à l'éradication violente du paganisme) ?
C'est à toutes ces questions que répond l'auteur dans un livre fort bien troussé.

>La nouille, surtout, qui me l'a demandé : mon avis sur Béhémoth est plus que mitigé. En fait, je tendrais à rejoindre ton avis global sur la trilogie. J'ai énormément aimé Starfish, un peu moins Rifteurs, même s'il m'a bien plu quand même, surtout par effet de contraste, et parce que j'ai bien aimé voir le point de vue "sécheux". Mais Béhémoth, selon moi, n'apporte pas grand-chose à l'univers mis sur pied, l'intrigue est vaseuse (sans jeu de mots) et sans guère d'originalité, et je ne parle même pas des personnages. En fait, Watts aurait raccourci Rifteurs et Béhémoth pour en faire un seul tome, ça aurait fait un diptyque très sympa. Là, ça traîne inutilement en longueur. Dommage. Enfin, ce que j'en dis, hein...

The City & The City, China Miéville