Frissons...

Dans les émotions dramatiques :
Une grosse larme à la fin de Des fleurs pour Algernon (peut-être parce que j'étais encore jeune...)
De grands frissons d'angoisse à la lecture de 1984, et dans une moindre mesure, Sur l'onde de choc.
L'inquiétude sournoise de l'aliénation (qqch de "l'inquiétante étrangeté" de ce bon vieux tonton Sigmund) en lisant Le Horla (qui a dit "hors sujet" ?), ou Priest.
La claque la + récente : La profondeurs des tombes, de T. di Rollo

Dans l'éclat de rire : Sans parler du chien de Connie Willis

Je ne dirais pas vraiment que je m'habitue, mais il m'apparaît évident que je deviens plus exigeante, sur l'originalité des histoires, sur la qualité des personnages et de l'écriture... Cela diminue donc un peu les occasions de frissonner, mais je suis quand même bon public. Cela dit, je ne dirais pas que je recherche le frisson non + : je suis accroc à la lecture pas aux frissons (quoique... Pas en littérature, disons ! :-)))

Pour les frissons de plaisir, rien ne me ravit plus que de découvrir chez un de mes bouquinistes habituels un ouvrage que je traque sur ces terres depuis des mois, voire plus, comme Terminus les étoiles et Rêve de fer, il y a peu.

		Citation : Le Horla (qui a dit "hors sujet" ?)

Sûrement pas moi...
Maupassant est un de nos plus beaux écrivains; son écriture limpide et sa grande économie de mots sont parfaitement adaptées à l'exploiration des sombres recoins de l'âme humaine et du fantastique qu'elle recèle.
Ses Contes sont un modèle du genre.

Je plussoie Jim, Le Horla était excellent pour l'ambiance.
Et ça me ramène aux histoires extraordinaires de Poe, avec Le gorille. Brr..

Tout à fait, bon nombre d'auteurs majeurs du XIXe n'ont pas eu de préjugé quant au fantastique, outre ceux cités, on peut ajouter : Ernst Theodore Amadeus Hoffmann, Théophile Gauthier, Auguste de Villiers de l'Isle-Adam, Jules Barbey d'Aurevilly...

Mais aussi bon nombre de grands auteurs du XXe siècle : Marcel Aymé, Franz Kafka...

		Citation : Et ça me ramène aux histoires extraordinaires de Poe, avec Le gorille. Brr..

Clive Barker y est allé de son petit hommage avec Nouveaux assassinats dans la rue Morgue, dans le tome 2 de sa série Livre de sang, qui comporte son lot de frissons.

"La part des ténèbres", AMHA, le meilleur des romans de King..!
"La cache du diable" de D.R. Koontz
Et pour de toutes autres raisons: "La stratégie Ender" de Card..!
Rayon grand classique du fantastique, quelqu'un pourrait t'il me convaincre d'entamer enfin le "Dracula" de B. Stoker, il est dans ma pile d'attente depuis des siècles..?

Dracula est un chef-d'oeuvre. Fluide bien que trés littéraire.
Rythmé malgrés qa construction epistolaire.
Et surtout, doté d'un scenario à toute epreuve.
Je n'ai qu'une chose à dir: Lis le!

Frissons d'horreur :
Rituel de chair de Graham Masterton.

Pour sauver son fils, un père devra s'infiltrer dans une secte qui pratique auto-mutilation et auto-cannibalisme. Pour prouver sa bonne volonté, il devra se couper un doigt, le faire frire et le manger. La description clinique de cette scène (douleurs, odeurs, consistance en bouche, etc...) la rend particulièrement écoeurante.

Un des rares livres fantastiques récent qu'il m'est été donné de lire (prêter par un élève quand j'étais pion). L'idée de la secte autophage reste en effet dans ma mémoire... :)

Une vieille voisine ayant un jour perdu connaissance sur une lampe allumée, je peux témoigner de la spécificité de l'odeur des chaires humaines brulées...
beuh...