Grands Moments de Fraternité SF

en faisant des recherches je tombe sur le thread d'Olivier :
http://www.culture-sf.com/forum/Grands-Moments-de-Solitude-SF-8092-1

Allez, c'est la nouvelle année, temps de souscrire à la traditionnelle montée non de sève mais de positivisme qu'implique la connotation de renouveau, tradition que les temps transmuent plutôt en un pesant sentiment de malaise et de crainte. Souscrivons donc, disais-je, en inversant la proposition d'Olivier.

Je commence avec Mme Manteau, prof de français en 3ème. A l'époque je détournais volontiers les thèmes de rédac en français ou anglais pour en faire de la SF. Mme Manteau ayant forcément remarqué la chose, aimait bien le résultat (je n'aimerais pas retomber dessus ama ^^) et nous en avions parlé... le jour du brevet blanc, que vois-je : Oh une rédaction avec un sujet de SF !!! Chouette ^^ --- Brave Mme Manteau...

Pour ma part, je n'ai pas de Grand Moment en particulier, mais simplement plusieurs silences lorsque j'essaie de parler de mes lectures, qui semblent me dire "Tu pourrais pas lire les même livres que tout le monde? On connait pas tes trucs et ça ne nous plait pas, alors arrête!"
Ou (autre cas de figure) je peux parler de Tolkien (Seigenur des Anneaux et autres). Là: meilleur accueil parce que tout le monde a au moins vu les films, mais je ne suis pas prise au sérieux, comme si Tolkien c'était uniquement pour les enfants.
La solitude, non pas d'un coup, mais tous les jours un petit peu...

En 4e-3e, Mme Randon, prof de français, nous fit lire :
- Les chroniques martiennes de Bradbury
- Le K de Buzzati
- 1984 et La ferme des animaux d'Orwell

Comment voulez-vous, après cela, ne pas aimer la sf ET le fantastique ET les nouvelles* ?!

* L'amateur de nouvelle se sent un peu moins entouré que l'amateur de romans...

En 4eme j'ai lu Christine de King sans doute contre l'avis de mon prof de Français, et j'ai au moins trois potes de l'époque, spécialisés dans les Dingodossiers et Astérix, qui se sont mis à lire autre chose que des BD, à partir de ce bouquin.
Puis, les ayant déjà lu, j'ai réussi à caser Le K de Buzzatti, Le Chien des Baskerville de Conan Doyle, la Métamophose de Kafka et l'Aiguille creuse de Leblanc dans ma liste du bac de français... je me suis bien rattrapé sur les Maths. Franchement j'y suis allé en touriste et ce qui m'avais amusé, c'est que dans la liste, j'ai présenté la Venus d'Isle de Mérimé, c'est une petite nouvelle fantastique de 18 pages bien sympa figurant dans le même recueil que Colomba. C'est passé comme un roman.

Mais pour revenir au moment de fraternité, ce noël j'ai semé quelques graines en offrant des bouquins de SF côtoyant les thèmes qui intéressent les plus lecteurs de mes proches, par exemple Sans parler du chien de Connie Willis à mon épouse qui raffole des polards victoriens.

Je verrai ce que ça donne.

Pas d'exemple d'évangélisation SF de mon côté. ^^
(Je n'ai pas vraiment l'esprit prosélyte...)

Quant à la SF prescrite en classe, je ne crois pas en avoir croisé une ligne durant toute ma scolarité !

Les seules fois où j'ai pu "convertir" qlq'un (à la sf) c'était demain les chiens (simak) et sans parler du chien (pour ma meuf aussi!) (y a un truc sexué là dedans; moi j'ai trouvé ça amusant, mais vraiment sans plus)