La Compagnie des glaces

Toujours sur http://lienrag.free.fr/home.htm Arnaud répond à la question suivante :

_La Compagnie des Glaces a été rééditée deux fois, et à chaque fois vous entraînez dans votre sillage une nouvelle génération de lecteurs. Comment expliquez-vous que vos livres ne vieillissent pas ?
_On peut se demander pourquoi. Il y a sans doute beaucoup de problèmes actuels que j’ai frôlé ou approché, des problèmes qui souvent n’ont pas été résolus.
L’histoire est un éternel recommencement et le hasard veut que La Compagnie soit à nouveau d’actualité.

Salut à tous, première réponse sur le forum :)

La compagnie des glaces == 11000 pages lues en 7 mois (Il était une fois...)
Très bon si, comme dans mon cas, ta copine vient de te quitter et que tu trouves le Seigneur des Anneaux "un peu court" à la 7ème lecture...
Pas terrible si tu t'attaches au style littéraire. Mais la grande qualité de cet oeuvre et d'emmener le lecteur dans un univers complet, fouillé et intéressant même si un peu répétitif.
En effet, la méthode est toujours la même : on crée une nouvelle compagnie, on la développe, on la quitte. Mais ne réduisons pas, il y a en parallèle, de nombreuses intrigues.
En résumé, sympa...mais à lire d'une traite ! ;-)

Bondiou de bondiou..! "à lire d'une traite"..!.Wagon après wagon ? Il y en a quand même 62 ! Sacré train !
En ardent défenseur du cycle que je suis, difficile à concevoir..! Enfin, peu importe la méthode, pourvu que que tu aies apprécié..!
J'ai pris mon temps, pour ma part, au rythme des parutions originales..!

Comparer "la Compagnie des glace" avec Perry Rhodan est finalement un jeu assez amusant: j'y trouve également un élément déjà cité par d'autres: le feuilleton populaire développé à l'envi sur des années...

Autant Perry Rhodan peut s'assimiler à de la littérature pour ado (cela dit sans esprit péjoratif, j'ai adoré lire cette série au FNA jusque vers le n° 1200/1300), autant la Compagnie des Glaces me semble un peu moins manichéene avec un univers structuré assez fascinant (en rapport avec la BD de Lob et Rochette sortie chez Casterman en 1980, "le Transperceneige). Certes l'exploitation mercantile de la série m'apparaît aujourd'hui comme un peu abusive, mais en lisant les éditions originales au FNA au fil de leur parution, c'était très agréable à suivre, au moins sur les 12 ou 15 premiers épisodes.
Et puis après tout, que celui qui n'a jamais lu un SAS ou un SanA sur la plage me jette la première météorite :)

J'ai jamais lu un seul livre de la compagnie des glaces mais je viens de me taper les 5 premiers tomes de l'adaptation BD par Bonifay et Jotim.
effectivement l'univers créé est vraiment bien fait.
Mais je trouve que la BD ne va pas assez en profondeur, elle ne s'attarde pas assez sur certains passages.on a l'impression d'avoir une sorte de résumé de bouquin.

Touko:

		Citation : "on a l'impression d'avoir une sorte de résumé de bouquin"

J'ai lu, quelques temps après la sortie du film de David Linch, une adaptation BD (j'en ignore le nom du dessinateur..!) de "Dune". 42 pages, grosses vignettes et grosses bulles qui ne font référence qu'à l'histoire et qu'effleurer la multitude de détails de l'univers crée par Herbert..!

Je n'ai lu que le premier tome de l'adapatation de la Cie..! Un résumé: oui, mais comment pourrait t'il en être autrement..?

		Citation : Et puis après tout, que celui qui n'a jamais lu un SAS ou un SanA sur la plage me jette la première météorite :)

Grrrrr !!!

En tant que fan de San Antonio je me dois de répondre même si ce n'est pas de la SF.

Tiens c'est un cas ou le "Bistrot" pourrait être utile.

Mettre SAS et San Antonio dans le même sac, et puis quoi encore ?
Contrairement au premier les écrits du commissaire ont un sens de la jactance, de la paillardise, ..sans égal. De plus on n'a pas l'impression de faire la promotion des agences de voyages.
Bon d'accord ce n'est vrai que pour les première et deuxième périodes. Dans les troisième et quatrième on tombe dans le commercial et le vulgaire.

		Citation : Bon d'accord ce n'est vrai que pour les première et deuxième périodes. Dans les troisième et quatrième on tombe dans le commercial et le vulgaire.

C'était bien là le sens de mon propos. J'aimais beaucoup la plume de Frederic Dard, mais malheureusement cela fait quand même un paquet d'années que SanA tourne à l'exploitation commerciale abusive et à la vente au kilo de papier. Quant à SAS, pour bien se reposer les neurones sur une coin de serviette en grillant au soleil, c'est idéal, en plus, une fois fini (opération qui doit prendre 1h30 ou 2 heures) on peut mettre à la poubelle l'objet en question. Gérard De Villiers a réussi à inventer un grand concept: le livre jetable!!! :D

Arnaud, n'est entré en SF, que forcé et contraint par le FNA. Ce n'était pas son trip. Ce n'était pas sa culture. Il a chopé une idée qui passait, a essuyé sa plume à une SF dont il ignorait presque tout, construit un univers crédible et touffus. Ce qu'il a réussi à batir est, à mon sens, beaucoup plus réaliste que le monde de San-A où les mots jouent avec les mots, les idées avec les idées
Oui, il existe du mercantilisme dans les deux trajectoires d'auteurs, mais la comparaison prend fin ici..!

Personnellement, je ne comparerais pas SAS avec la Cie. L'imagination me semble plus présente et l'univers façonné, plus ambitieux. C'est comme si on le comparait à Blade, cette série genre Arlequin pour mâle version SF (de De Villiers aussi, je crois).