Je n’ai pas lu le livre de la Genèse…
Je connais juste le refrain :
"Au commencement Dieu créa les cieux et la terre... Dieu créa l'homme à Son image... Dieu vit tout ce qu'il avait créé et cela était très bon..."
0_o
:’-(
En vérité, en vérité je vous le dis, si on décide un jour à enseigner des trucs comme ça dans certaines contrées américaines, ça me gênera un chouïa quand même…
Barjavel disait dans
La faim du tigre:
"Ca vous gêne ce mot Créateur? Moi oui. Ca sent le prêche du dimanche, la voix trémolante des professionnels du Seigneur et du bon Dieu. C'est pourtant un mot bien simple qui dit exactement ce qu'il signifie. Mais on l'a barbouillé de confiture avant de lui coller au menton une barbe en coton. Ce mot immense, sans limite, sans précision, ce mot essence, ce mot fonction est devenu petit."
Et c’est vrai, ce mot me gêne exactement pour les raisons évoquées par
Barjavel et ce sont ces mêmes raisons qui font que je suis atterrée par les informations que l’on lit dans tes liens,
Olivier. Mais il faut relativiser. La notion de "dessein intelligent" à laquelle il est fait allusion me semble tout de même plus fine que les termes du livre de la Genèse. Et de grands scientifiques aujourd’hui ne se moquent pas de cela et même en discutent.
David Bohm, éminent physicien mais aussi philosophe écrit ainsi:
"...Les hommes ont eu autrefois l'intuition d'une forme d'intelligence qui avait organisé l'univers et ils l'ont personnalisée et baptisée Dieu. Une intuition similaire peut s'imposer aujourd'hui sans que nous la personnalisions et sans que nous la nommions Dieu. "
Ce genre de propos émanant de sommités scientifiques m’interpelle toujours.
Voilà pour le créationnisme. Passons à l’évolutionnisme.
Il me semble qu’il est presque acquis aujourd’hui que la théorie évolutioniste de
Darwin présente quelques failles. Elle s’accommode fort mal de certains sauts constatés de l’évolution. Je ne suis pas du tout spécialiste en la matière mais l’on peut sans rougir ce me semble, s’interroger, sur les avancées de la théorie du chaos pour tenter d’avoir une vision plus actualisée de l’évolution.
Concernant ta question subsidiaire sur un éventuel dessein de la vie.
Ainsi que le dit
Prigogine (prix Nobel de chimie) à qui je dois quelques suées mémorables dans mes tentatives de compréhension de la thermodynamique des phénomènes irréversibles:
“ Il nous faut trouver la voie étroite entre une conception déterministe qui est aliénante et une autre aliénation qui serait le hasard pur, le jeu de dés dans lequel il n’y a aucune corrélation et c’est cette voie étroite qui est la nouvelle aventure de la raison que l’on voit se dessiner. ”
Cet éminent savant a inventé le concept de structures dissipatives. Grosso modo, cette théorie s’intéresse aux capacités d’auto-organisation et d’émergence d’une morphologie stable au sein d’un système composés de multiples entités individuelles soumises à certaines conditions. Cet ordre serait le résultat de la recherche d' un optimum pour un paramètre reflétant l’aspect global du système. Pour résumer, le désordre crée de l’organisation et ainsi une nouvelle structure. .
On est vachement avancé, me direz-vous car
à quoi est dû cet aspect remarquable de recherche d’un optimum ? Ne revient–on pas à la case départ ? Vous voulez mon avis ?
Il vaut mieux que j’aille me coucher.
Ooops ! J’oubliais la question principale :
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| | Olivier :
Quels sont les auteurs/oeuvres qui s'inspirent de la théorie de l'évolution ? |
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En plus de ceux cités dans les autres posts, je rajouterais bien
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Darwinia de
RC Wilson dans mon souvenir plutôt riche en réflexions sur l’évolutionnisme et le créationnisme.
- Le cycle des élévations de
David Brin. L’accession à la sapience par le processus de l’élévation ne relève t-elle pas d’une forme d’interventionnisme/créationnisme ?
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Cyteen de
CJ Cherryh . C’est plus discutable certes mais l’homme ne joue t-il pas un peu au démiurge créationniste en fabriquant dans les laboratoires de Reseune des êtres humains "préprogrammés" pour l'exécution de tâches bien définies.
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L’échelle de Darwin de
Greg Bear : il y est question d’un saut dans l’évolution dû à un virus.
Et maintenant dodo !