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27/04/2004
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RE : Le mot du mois de juin
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09/06/2008 à 12h13
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Guêpier
En sortant de la salle de bain, Nathan vit que la jeune femme s'était glissé dans le lit. Elle l'attendait en fumant une cigarette brune. Nathan sourit. Il était, bien sûr, strictement interdit de fumer dans cet hôtel de classe A.
Il s'assit sur le rebord du lit et l'embrassa. Immédiatement, le désir se fit ardent, le baiser long et passionné. Se fut elle qui y mit fin, repoussant le visage de Nathan d'un geste tendre. La cigarette s'était totalement consumée. De la cendre brûlait le drap de satin, le marquant d'une auréole brunâtre.
Elle - comment s'appelait-elle déjà ? - se retourna pour écraser le mégot sur la semelle d'une botte à talon-aiguille. Nathan la détailla. Son corps - d'une noirceur de peau redoublée par la pénombre - tranchait sur la blancheur des draps. Son dos était à la fois long et souple, ingresque. Ses cheveux, longs, crépus et décoiffés à l'extrême, ceignait son visage d'un flou presque surnaturel. Baissant les yeux, ce qu'il devinait des formes cachées sous les draps finit de commuer cet attrait presque esthétique en une irrépressible intumescence.
Nathan s'allongea sur le dos, ferma les yeux et inspira profondément. Il reconnut, mélés, les odeurs de tabac, d'alcool et d'autres, moins définissables mais toutes corporelles. Il sentit des mains chaudes se poser sur ses épaules, un poids sur ses jambes. Sa compagne avait pris les devants et, le chevauchant, commençait à l'entreprendre. Effet de volupté ou méfait de l'alcool, Nathan sentit poindre le vertige. Il fit glisser ses mains sur les cuisses fermes de sa maîtresse - elle avait gardé ses bas - d'étranges et comiques bas rayés de noir et de jaune. Et il s'agrippa à ses hanches, comme pour s'y arrimer. Une émotion le saisit à nouveau en étreignant cette taille d'une finesse inconcevable, une vraie taille de guêpe. Il s'en souvenait maintenant. C'était cela qui lui avait fait remarquer cette fille dans ce bouge de zone D où il aimait s'encanailler les jours de repos. Là, au milieu des relents de sueurs, des rires lourds et de la musique tonitruante, elle lui était apparut.
Nathan avait toujours eu un faible pour la finesse de taille des femmes. Aussi, lorsqu'il l'aperçut, il sut immédiatement qu'il lui fallait l'aborder. Peu importe le prix.
Comment pouvait-on avoir la taille si fine ? Une malformation congénitale peut-être ? Ou une mutation ??? Après tout, qu'importe...
Pour échapper à ses pensées, ou pour se rassurer un peu, il réouvrit les yeux. Au flou de la chevelure s'ajoutait celui du vertige de l'alcool et le mouvement des corps. Le regard de Nathan s'accrocha au sourire lumineux qui semblait irradier sur un visage d'ombre. Il eût l'impression désagréable d'un sourire carnassier.
Soudain, une douleur aïgüe lui brûla le bas ventre. Il voulut crier mais il n'émit aucun son : en une seconde, ses muscles s'étaient raidis à l'extrême, interdisant toute action. Sa respiration se fit saccadée et laborieuse. Sa vue se troubla. Le monde sembla se déformer. C'est peut-être pourquoi il crut apercevoir deux sinistres antennes émerger de la chevelure folle de sa prédatrice, juste avant de sombrer dans l'inconscience...
Ouais, bof ^^ !!!
Le chevauchement de l'amante, c'est la guêpe-ride...
Voilà qui remonte le niveau xD
Voilà, j'ai fait ma bonne action du mois, j'attends donc la suite dans une position confortable... :P
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 09/06/2008 à 12h33
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