Le vosgien

Si je me souviens bien de mon appréciation de l'époque..!
Celle qui m'a poussé à ne jamais le relire..!
1980, Bongu, un quart de siècle..!

Même si Pelot y reprenait sa thématique, qui m'est chère, du héros déifié passant derrière les décors truqués..! Même si on y retrouve l'écho lointain (AMHA) de son talent d'écriture (il me parait avoir fait beaucoup mieux ailleurs..!) le bouquin me semblait libérer une trop large part de violence gratuite, très précisement décrite et sans fard, à laquelle j'ai accollé celle de Rollerball (le film) (1975) qui m'a tout aussi peu intéressé voire dégoûté..!

J'ai refermé la dernière page en ne retenant que ses scènes de combat..! Il me semblait voir couler le sang sous les mots posés noir sur blanc sur les pages du roman..
Pelot, à mon sens est allé beaucoup trop loin dans son propos et a perdu, à mes yeux, toute l'efficacité de sa dénonciation par excès d'hémoglobine..!

Bizarre sensation, Franz, que celle d'apprécier tous les deux le même auteur et de se chagriner la prose mutuellement au regard d'un seul ouvrage..!

Je trouvais justement que la dose (raisonnable) d' hémoglobine répandue par Pelot soulignait bien son point en l'occurrence: le sport n'est pas qu'un spectacle "gratuit" (à rapprocher des jeux de l'esprit du génial Pierre Boulle) et cette forme réduite de guerre poussé au paroxysme dans la guerre olympique pue la merde, la sueur et le sang, comme toute autre forme de conflit armé d'ailleurs.
Excellent rapprochement que tu fais également en citant le Rollerball (qui est de 1973 si ma mémoire est bonne ) de Norman Jewison avec James Caan et Maud Adams; j'adore ce film que l'on a un peu trop tendance à assimiler uniquement au coté sanglant d'un sport ultraviolent: je crois en fait qu'au contraire, la quintessence du film consiste dans le principe "panem et circenses" et que le jeu n'a d'importance qu'à occuper les foules de ce futur proche, policé et pacifique, ce que le héros, Jonathan E, ne comprend que vers la fin, lui qui ne joue que pour jouer... Le jeu est plus important que les joueurs!

Ton argumentaire semble tenir la route..! Pourrait me convaincre..! Ma seule solution de reconciliation éventuelle avec "La Guerre Olympique" est la relecture sans à prioris..! Je vais tenter le coup mais.. ne promets rien..! A suivre..!

En tous les cas, merci Franz, pour cette discussion entre pelotphiles..!

Mon plaisir Lacroute:)))

		Citation : Excellent rapprochement que tu fais également en citant le Rollerball

Il me parait aussi pertinent de faire le rapprochement avec les jeux du cirque de la Rome antique : Panem et circenses.

Je viens de finir La Guerre Olympique.
Je n'ai pas lu d'autre Pelot à part Mal Iergo le dernier (signé Suragne). Je ne peux donc pas faire de comparaison, mais je suis bien résolue à lire d'autres oeuvres de cet auteur.

Alors effectivement, surabondance d'hémoglobine en fin de parcours, un peu trop rouge à mon sens. Mais, je ne suis pas si négative que ça.
J'ai bien aimé le traitement de la peur qui est faite tout au long du bouquin. Cet attachement atavique de l'homme à la vie, plus fort que tout.

Au cours de ma lecture n'ai pu m'empêcher de faire un rapprochement avec une autre histoire (je suis désolée, je ne me rappelle ni de l'auteur, ni du titre... c'est pas malin) qui relate un peu la même histoire sauf qu'il ne s'agit pas de jeux mais de guerres programmées. Deux camps, avec des milliers d'hommes, un seul "chef" qui survole ses troupes dans une sorte de "siège" volant et les dirige. C'est une histoire de stratégie haletante où tous les coups sont permis... (ça vous dit quelque chose ?)

WANG ?

		Citation : WANG ?

C'est cela même...
Merci TOUKO ! :)

Lus (de mémoire) :

Les barreaux de l'Eden
La foudre au ralenti
Delirium Circus
Les ïles du vacarme
Le ciel bleu d'Irockee
Canyon street
La nuit du sagittaire

Dans la salle d'attente : deux fois plus au bas mot, dont des Suragne.

Je crois pouvoir dire que j'aime bien.

Bien, j'ai fini par le remonter ce topic, bien le bonsoir.

Acheté: Bifrost 81, Pierre Pelot en toute liberté.

J'attends beaucoup de ce numéro, le bonhomme le mérite. Comment Bifrost s'est t'il tiré du piège de la prolificité inouie de l'écrivain...? A suivre..!