Présentation

Comme il n’y a pas de fil commun aux présentations, j’en crée un pour moi.
Je me suis inscrite hier soir. Le côté un peu fouillis du forum m’a bien plût, cela me semble le genre de coin ou l’on peut avoir des vraies discussions. Les forums trop grands m’intimident un peu. Merci déjà de l’accueil :)

Donc, je m’appelle Marie, j’ai 24 ans, j’habite en Belgique, je suis bibliothécaire, au chômage depuis 15 jours après une année belle et fructueuse d’un remplacement de longue durée que j’aurais adoré voir se prolonger encore un peu.
J’aime lire (c’est presque une condition sine qua non vu mon métier), écrire, explorer les méandres d’internet et la musique de tout style.

Mes lectures de prédilections sont : SF, fantasy, policier (oui, je suis moins fantastique), BD/manga (et je suis moins comics) mais je suis en général assez ouverte à de nouveaux horizons.
Dans (feu) mon emploi, je suis particulièrement spécialisé en littérature jeunesse (des albums bébés aux ados). J’essayerai de retrouver un fil (ou en créer un ?) sur la SF en jeunesse, d’ailleurs.

Je voyais l’arrivée de la fin de mon emploi comme l’occasion de me remettre à écrire, mais cela ne vient pas, alors, après mes recherches journalières, j’en profite pour rattraper ma pile à lire.

Mes auteurs de SF préférés : Asimov, Bradbury, Cordwainer Smith, mais pas que. Ceux-là m’ont juste plus particulièrement marqués.
Mes auteurs hors-SF préférés : Terry Pratchett (le seul l’unique le merveilleux), Tolkien, JKR (quand on a mon âge, on doit beaucoup à JKR), Sir Arthur Conan Doyle, Don Rosa (comics), CLAMP (manga), et d’autres que j’ai probablement oubliés.
J’ai une culture cinématographique très pauvre, malheureusement.


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Donc ça c’était la version courte, après c’est du racontage de vie, notamment sur comment j’ai découvert la SF. Vous pouvez ne pas le lire.

En quatrième primaire (CM1 en France), mon instit’ avait fait installer le premier ordinateur de l’école dans notre classe et une bibliothèque à côté. Peu attirée par les joies de l’écran (ça changeras), la petite bibliothèque fit mon bonheur, à tel point que je remplissais à 75% les lignes du livre de location de bouquins.

Tellement qu’il me réservait la primeur des bouquins, et ce jour-là, la primeur s’appelait « Harry Potter à l’école des sorciers ». Je ne m’en suis toujours pas remise.

Déjà bonne lectrice (mais surtout de BD), je suis passé de l’autre côté, celui des lecteurs compulsifs. J’ai dévoré toute la littérature ado fantasy disponible à l’époque. C’était terrible. Surtout pour le portefeuille de mes parents !
L’année d’après j’ai découvert les mangas, et ce fut le coup de grâce.

Au milieu des secondaires, j’essayais péniblement d’entamer le seigneur des Anneaux (il m’a fallu attendre la petite vingtaine pour arriver à l’avaler, et maintenant j’adore) et l’abondance de lecture scolaire mis fin à ma frénésie de lecture personnelle… Pour mieux redémarrer après la rétho (votre année du bac).

C’est lors de ma première année d’études supérieure (je voulais devenir prof d’histoire, les élèves pendant les stages m’on limite refilé une dépression, j’ai abandonné) que j’ai découvert Terry Pratchett (qui m’a donc sauvé de la dépression) et ses Annales du Disque-Monde. Tant de volumes d’humour, de bonne humeur, mais aussi de sujets graves traités avec ironie… C’est du bonheur en concentré sucré.

Et donc il avait aussi écrit de la SF. J’ai essayé ses rares bouquins du style, ça m’a moyennement plut.
Demandant conseil à mon libraire (une fois la publication des Annales rattrapée), il m’orientat vers Douglas Adams, dans le style SF humoristique, et j’ai bien accroché.

Le reste de la SF me semblait comme un ensemble de choses mornes, comme le reste de la fantasy était bien inutilement sérieux à coté de Pratchett. J’en suis donc resté là.

Après avoir rendu les armes et fuis les élèves psychopathes, je me suis dirigé vers des études d’histoires pure, en me disant que j’irais m’enterrer dans une bibliothèque le reste de ma vie à compulser des vieux papiers, loin, très loin des adolescents. J’allais alors dans une université bruxelloise qui, par le plus grand des hasards, était à 100m de la Fnac.

Il y avait un garçon qui me plaisait beaucoup (et qui au final est devenu un grand ami, sans aucun regret) et était étonné de voir que je lisais du Douglas Adams (une fille qui lit de la SF !). Alors il a commencé à me parler en long, large et travers de la série qu’il était en train de lire : Fondation.

Ce garçon me plaisait vraiment et je voyais là un bon sujet de conversation pour tenter une approche. Je me suis renseignée sur internet, et j’ai vu la liste des bouquins (j’étais tombé sur une super liste qui reprenait aussi le cycle des robots et tout ce qu’il y a entre les deux) et j’ai dit : challenge accepted.

A la seconde rentrée à l’université, je venais d’achevé la totale (heureusement j’avais entretemps trouvé d’autres sujets de conversations et tout un groupe d’ami), et je lui dis fièrement. Lui peinait à achevé le tome 3 de Fondation et n’avait pas du tout lu les robots. Bon, tant pis ?

Blague à part, j’ai lu beaucoup d’autres bouquin entre le début et la fin de l’histoire du futur selon Asimov. Dans ceux qui m’ont laissé un souvenir vivace, je pense notamment aux Chroniques Martiennes de Ray Bradbury, au Monde invertis de Christopher Priest, à Spin de Wilson (j’ai aussi été pris d’une frénésie de lecture de Wilson, mais j’ai vite été dégouté en me rendant compte que chaque bouquin ou presque avait la même trame narrative), Révolte sur la Lune d’Heinlein (j’ai lu plus tard son histoire du futur).

J’ai eu la chance de gagner un troisième prix d’écriture à l’université, et d’avoir un bon d’achat de 100 euro dans une librairie. J’en ai profité pour le prendre l’omnibus des Veufs Noirs d’Asimov, que j’adore particulièrement.

En ce temps-là et jusqu’à la fin de ma seconde année à l’université, il y avait une librairie près de la gare centrale qui s’appelait Malpertuis. Il a donc fallu que ce temple, cette institution, cet antre aux merveilles ferme juste au moment ou je commençais à être mordue de SF ! Je garde un souvenir ému de ses longs moments dans cette boutique, en attendant un train ou en repassant de la bibliothèque royale. Les conseils du propriétaire étaient vraiment précieux.
Je n’ai jamais osé lire le dernier bouquin que je lui ai acheté (Colonie, de Ben Bova, en deux tomes). Je pensais que le stock serait repris, mais… hélas…

Heureusement il y a plein de librairie d’occasion dans le coin, mais aucune ne vaudra jamais l’accueil de chez Malpertuis, minuscule, avec ses nanas dévêtues sur fond argenté dans un coin de la boutique, avec ses rayons étroits et ses vitrines ésotériques.

Je parlerais des heures de cette librairie. C’est mon paradis perdu au moment même ou je commençais à l’entrevoir.
Bref j’ai abandonné l’université – pas à cause de ça, je vous rassure – et j’ai fait une formation qualifiante en bibliothéconomie. J’ai fait du bénévolat ces années-là, à l’accueil d’un musée local tous les dimanches, et chaque dimanche, je prenais avec moi un tome du Seigneur de l’Instrumentalité de Cordwainer Smith. Il faisait glacial, je voyais deux personnes par après-midi et ces bouquins étaient magnifiques.

A la bibliothèque, j'ai découvert le cycle d'Ender, qui m'a conquis, et le cycle de Dune, que je n'ai pas supporté (cessé de lire au début des Enfants de Dune). Mon compagnon m'avait dit grand bien du film, et franchement, sans Kyle MacLachlan dedans, je refuserais probablement d'y jeter un œil.

J’ai eu trois nouvelles publiées (enfin, une en anthologie, une en webzine et une autre a eu un prix), et puis j’ai laissé tomber. Je me suis remise à écrire après la fin de mon mémoire. J’ai un roman de 100 pages en attente d’achèvement, et un mini-roman jeunesse dont la fin ne me satisfait pas. Je verrais bien.

Cette présentation est quand même bien trop longue donc je vous laisse !

A part çà, une fille ce n'est pas bavard, non..!

Merci..!

Une librairie baptisée Malpertuis, et qui plus est se trouvait en Belgique; je rêve..!

"Au fond d'un vestibule baigné d'une mouvante clarté de gaz d'éclairage, un pan de boutique apparait, lointain et irréel comme si on le regardait par le gros bout d'une lorgnette." Le Masque Fantastique, p.26

Promis j'écrirais moins de pavés :)

Malpertuis est justement l'un des derniers bouquins que j'ai acheté chez lui (pas mon préféré car je ne suis pas très "fantastique", mais je l'ai quand même apprécié)
C'était cette édition-là

lulujoy : très rafraichissante cette autobio. Je me suis demandé si tu n'étais pas l'incarnation de Morwenna Phelps.
Au plaisir de te lire sous quelque forme que ce soit, forum, romans nouvelles etc ...

		Citation : C'était cette édition-là

Elle est tout aussi belle et l'éditeur belge frappa fort dans le domaine fantastique, tout particulièrement via des auteurs du cru. Nombre de romans et recueils du maître (y compris Harry Dickson) parurent en Marabout Fantastique, montrant à chaque fois un art et un style à nul autre pareil. Il a l'art de frotter les mots à sa rape personnelle et j'y suis très sensible.

"je ne le croirais jamais à l'article de la mort... [ ] ...les mains griffent les couvertures avec un bruit de lime",

		Citation : Une librairie baptisée Malpertuis, et qui plus est se trouvait en Belgique; je rêve..!

Oui, rue des éperonniers à Bruxelles... Une boutique qui était bien agréable, effectivement... Le patron était lui-même un peu bizarre. Quand on est passé à l'euro, il a modifié le prix de tous ses livres en respectant scrupuleusement le taux de conversion : un livre d'occasion qu'il vendait 600 francs (belges), environ 100 francs français, le 31 décembre 2001, il le vendait 14,87 euros le 2 janvier 2002. Pas 15 euros : 14,87... Comme ça sur toute sa boutique...

BC: Je ne l'ai pas connu au début de l'euro mais cela m'étonne à peine, c'était un sacré personnage! Il faisait partie du jury du prix Bob Morane. Je vois maintenant qu'il ne l'est plus depuis 2014, j'espère qu'il va bien.

Soleilvert: Il faudrait que je lise Morwenna, mais je n'ai pas lu assez des classiques évoqués dans ce romans pour pouvoir en profiter pleinement. Sinon, je vois que le coté écriture du site est un peu mort, dommage, j'en aurait bien profité pour me remettre à la rédaction, j'ai beaucoup de mal ses temps-ci.

Lacroute: J'aime particulièrement les éditions marabouts!

Merci de votre accueil :D

De rien
Et une tournée de pilules de grenouilles séchées pour fêter ton arrivée chez les fous

Bonjour, lulujoy. Bienvenue !

Une nouvelle inscrite qui ne débarque pas sur le forum dans un but de trollage ou d'autopromotion mais pour échanger, on en avait bien besoin ; c'est une bouffée d'air frais : merci !

		lulujoy : (oui, je suis moins fantastique)

Ce n’est pas grave : personne n’est parfait… ;-)

Je lirai tes compatriotes auteurs du genre à ta place
(mais pas en flamand – langue de probable origine extraterrestre…^^)


Car quelle admirable tradition de fantastique a la Belgique !

En littérature (Jean Ray et Jacques Sternberg, dans des styles très différents, ont mes faveurs) comme en peinture/illustration ; et naturellement en BD.


(et en science-fiction, on doit au plat pays [un territoire dont le sommet n’atteint pas sept cents mètres d’altitude, j’ai beau savoir que ça existe, j’ai du mal à le concevoir, trop habitué à voir la chaîne des Pyrénées… ;-] un des très grand des débuts du genre : Rosny Ainé.)


Bref, n’hésite pas à donner des aperçus de la production de genre nationale/locale : ça nous changera de la bipolarité entre domaines français et anglo-saxons…

		Citation : Je lirai tes compatriotes auteurs du genre à ta place

.... pour la plupart en Marabout F. Je m'y adonne par cures. Un ton, une manière, une territorialité. Seul bémol: en nouvelles, les mises en abime sont souvent décevantes (par manque d'inspiration, par manque de soins apportés à leur mise en forme) alors que les amorces ont tout pour l'accroche.

		Citation : (oui, je suis moins fantastique)

.... tu vas en trouver quelques-uns ici qui vont essayer de t'y pousser, et au fantastique et à la nouvelle. Aies confiance..!

J'ai déjà un penchant pour les nouvelles, ça oui, et je trouve vraiment raffraichissants les romans qui n'en sont pas et sont une suite de nouvelles plus ou moins liées.
Ayant testé Jean Ray, j'ai apprécié mais sans plus, peut-etre en testant un autre texte de l'auteur (j'aime bien donner des secondes chances). Je note les noms en tout cas.

Pour le trollage, je n'ai jamais pu maitriser cet art, et l'auto-promotion, eh bien, si quelque chose sort je le dirait peut-être quand même, mais comme je me refuse a cette arnaque d'auto-publication, vous avez du temps pour vous y préparer psychologiquement.

Et merci pour les pillules de grenouille sechées, j'ai connu un économe que ca rendait sensé.

Je prépare un petit dossier sur un editeur jeunesse qui fait beaucoup pour la sf en france, j'attends juste de voir s'ils sont au salon du livre de bruxelles pour glaner des infos.