ProliSFicité..!

Certains auteurs se donnent un malin plaisir à se faire rares, d'autres s'emploient à la prolificité..!

Toute la problèmatique réside dans le second cas de figure..!

Quels sont les auteurs à la plume frénétique qui ont montré une qualité constante tout du long de leur carrière..?


Quels sont les auteurs montés en puissance, au fait de la gloire, puis au déclin inéluctable..!
La faute à qui: l'écrivain lui-même, son lecteur..? Ou à quoi: les circonstances personnelles, l'environnement..etc..?

Je dirais Dick et Silverberg, qui, malgré leur production fleuve, ont toujours réussi à instiller quelques idées intéressantes malgré quelques romans ou nouvelles plus mineurs. De même que Brunner, au demeurant. Je n'ai encore lu aucun mauvais roman de ce zozo là !

		Citation : De même que Brunner, au demeurant. Je n'ai encore lu aucun mauvais roman de ce zozo là !

il y a quand même les titres parus en VF chez Futurama (comme Alertez la terre) qui correspond à une partie de la production de Brunner qui sortait chez Ace (les fameux Ace Double) au début des années 60 et dont la qualité est très très alimentaire, la plupart ont d'ailleurs disparu sans laisser de rééditions ou ont soit été intégrés dans des fix-ups soit rallongés.

Toujours en VF, Les négriers du cosmos est aussi un assez joli nanar.

Plus un auteur est prolifique, plus il multiplie les risques de ratages; mais il est vrai que certains s'en sortiront mieux que d'autres, tant talent et capacité de travail sont diversement répartis.

Je rejoins Fiotox pour Silverberg (au sujet duquel j'avoue n'être pas du tout impartial...)

Sinon, Lovecraft, nouvelliste prolifique, ne m'a pas paru rater souvent.

Hum, je suis plutôt réservé pour Silverberg qui nous a pondu quelques romans plus que moyens

		Citation : (...) Silverberg (...)nous a pondu quelques romans plus que moyens

Je l'admets volontiers. Je trouve toutefois que , rapporté à la taille de son oeuvre (une des plus conséquente du genre), il ne s'en tire pas trop mal...

Comment ne pas se fendre de romans moyens quand on écrit énormèment?
Concilier productivité et qualité constante est une gageure.

Il ne faut pas non plus oublier qu'en tant que francophones, et si nous ne lisons que les oeuvres traduites, nous vons droit à un écrémage assez important. Dans la plupart des cas, il nous évite de récupérer les merdes qu'aurait pu pondre nos auteurs favoris pour raison alimentaire.

Dans les auteurs dont la plume a changé de statut au cours de leur carrière il y a E. E. "doc" Smith, dont Asimov dit dans Moi, Asimov qu'au début de sa carrière il avait dix ans d'avance, et à la fin, dix de retard sur la production du moment.

Sinon, chez Brunner, côté alimentaire bas étage, il y a L'Empire Interstellaire... c'est très très mauvais. On pourrait presque croire à deux personnes distinctes à l'origine de cette bouse et de Tous à Zanzibar ! Mais là -- Brunner le dit dans la préface -- c'est plus une oeuvre de jeunesse dont la réédition est alimentaire. Quelque part, quand je vois d'où il est parti et où il est arrivé, je trouve ça très rassurant.

Bref, pour moi, un auteur quin ne fait pas dans l'alimentaire aura tendance à progresser un temps, puis à atteindre un palier qui, s'il lui permet de garder une qualité littéraire constante sur sa fin de carrière, rendra son style de plus en plus désuet à mesure que les années avancent, et rendra donc l'impact de ses oeuvres moins fort. C'est très dur pour un auteur de se réinventer, surtout s'il marche car là la prise de risque est extrême... il peut ne pas être suivi pas son lectorat.

		Citation : Hum, je suis plutôt réservé pour Silverberg qui nous a pondu quelques romans plus que moyens

Comme le remarquait Cyril, il y a l'écrémage de la traduction, et comme le dit Sandrine, l'écrémage de la non-réédition. Ses bouquins sous pseudo n'ont rien apporté à sa (fort légitime) gloire.

Ballard a quand même pas mal publié, et ne s'est jamais vraiment viandé en pondant une bouse.
A l'inverse, Berthelot publie très peu (dix romans en 25 ans), mais quel bonheur !

Sinon, dans les grands disparus encore vivants, que devient Thomas Disch ?

		Citation : Ballard a quand même pas mal publié, et ne s'est jamais vraiment viandé en pondant une bouse.

J'ai failli le citer mais, vu que les premiers noms d'auteurs à apparaître sur ce sujet furent Dick et Silverberg, j'ai estimé sa production trop restreinte.
A la réflexion, si on devait choisir ces deux-là comme écrivains prolifiques moyens, il en resterait bien peu à citer...

Pour avoir lu tous ses romans en poche qui ne m'ont jamais déçu, Pierre Bordage.

Arf!

Jack Vance évidemment!
Une oeuvre pléthorique, et je n'ai jamais été déçu! D'aucuns prétendent qu'il baisse sur la fin, mais j'ai personellement bien apprecié les chroniques de Cadwal.
Au risque de me re-répéter, Jack Vance, c'est bien :)