Rentrée littéraire: la SF en pôle position...

ah ! bravo !!!!

je vous dis tout de suite, je n'ai jamais lu ni dantec, ni weber, ni ruffin, ni welbec... c'est grave doc...???
ceci dit j'essaierai ptet un jour...
remarquez bien qu'on m'a passé "extension du domaine..." depuis au moins trois ans, et que j'ai toujours pas pu me résoudre à aller au delà de la première page. Par contre, n'est-ce pas vicieux, j'en ai offert...
Mon ignorance, je le signale, va jusqu'à ne pas avoir lu : john irving, paul auster ou autre. perso je marche plus vers le conseil de lecteur (et vu vos chroniques j'ai du taf...)

sinon, blague à part, c'est quoi une pôle position...

(ayez une pensée pour tous ces pauvres gens qui ont bien besoin qu'on leur dise quoi lire, par ce que sinon il pourrait bien lire un mode d'emploi ou un rapport comptable et personne alors pour leur dire si oui ou non c'est de la littérature, et ce qu'il faut en penser...)

Rentrée littéraire : évènement économique sans le moindre intérêt artistique. Période comprise entre les derniers jours d'août et la mi-octobre, où sont publiés des centaines de livres, dont bon nombre de grosses pointures.

Succède au désert éditorial du 14 juillet-15 août et précède la publication des beaux livres pour Noël.

Heureusement, la sf n'est pas concernée.

Flaubert -ce génial contempteur- aurait pu écrire à ce propos : "S'étonner à date fixe de la quantité de livres publiés."

Pole position : expression provenant de la Formule 1 (= sorte de karts surdimensionnés, dont les courses passionnent le public français depuis qu'un français a été champion du monde. Avant, ça n'intéressait que fort peu de gens, mais passons !) et désignant le pilote ayant réalisé le meilleur temps lors des essais qualificatifs. Ce pilote se trouve dans la meilleure position possible pour démarrer la course en tête.

Plus sérieusement, j'ai lu Les thanatonautes, qui m'a dégoûtée de lire qq autre Werber que ce soit, mais je n'ai jamais rien lu des autres, et vraiment je n'avais jusqu'à ce jour jamais entendu parler de Houellebecq.

Welbek : écrivain qui.. heu.. qui...
a profité de sa renommée pour monter un groupe... ???
et... heu.. en fait, c'est un extra-terrestre déguisé (ça se voit à son nom, qui est en ET se dit, en fait "Ou est le bègue ?" - façon d'appeler sur sa planète les technologies médiatiques, qui ne servent qu'à répéter.

je viens de tilter !!! :

		Citation : vraiment je n'avais jusqu'à ce jour jamais entendu parler de Houellebecq

alors là, bravo... moi qui croyait pouvoir me vanter d'avoir échapper aux pubs des livres dont parlait zomver, je me couche... nan, c'est vrai... ????
j'arrive pas à y croire... c'est comme passer entre les gouttes médiatiques...
nan, je peux pas y croire... Tu en as entendu parler, mais tu as oublié, parceque ça avait pas d'intérêt... Ouf, le monde ne s'écroule pas...

Morca, un mp pour toi. STP

		Olivier : Heureusement, la sf n'est pas concernée

Sinon forcément ça se saurait …

Lisbeï < Je bats ma coulpe. Tu ne connaissais pas Houellebecq et c’est moi qui, en évoquant le battage médiatique qui entoure la sortie de son dernier roman, te fais lire son nom pour la première fois prenant ainsi le relais de ce que je critique. Je m’en vais de ce pas faire retraite pour tenter de gérer ce conflit intérieur parfaitement insoutenable. ;D

A part ça

Houellebecq ne fait pas dans la demi-mesure et la formule consacrée "un auteur qui ne laisse pas indifférent" lui va comme un gant …Il a soit des admirateurs soit des contempteurs. Je n’ai pas encore rencontré quelqu’un qui, connaissant cet auteur, n’ait sur lui un avis tranché. A son propos, on trouve tous les adjectifs possibles et leurs contraires : provocateur, misogyne, réactionnaire, obsédé, progressiste, phallocrate, visionnaire, lucide, ignoble, prophète, répugnant, salace, sulfureux, scandaleux, réaliste, pervers, hargneux, iconoclaste, …

Le mieux, bien sûr, c’est d’oublier tout ça, de lire ce qu’il a écrit et te faire ton avis.

PS :
morca < "pôle position" écrit avec un accent circonflexe sur le "o" ne veut strictement rien dire. Va savoir pourquoi il y en a un dans le titre de ce thread ;D Sans l’accent circonflexe, le sens devient celui donné par Lisbeï.

		Zomver a écrit : Le mieux, bien sûr, c’est d’oublier tout ça, de lire ce qu’il a écrit et te faire ton avis

Ma foi, s'il s'en trouve à la bibliothèque, pourquoi pas ? Mais ma liste de bouquins à lire et d'auteurs que j'aime est déjà si longue...

A part ça je n'ai aucun mal à passer entre les gouttes (même surdimensionnées) médiatiques, du fait que je n'ai pas la télé, que j'écoute la radio exclusivement dans ma voiture (c-à-d pas tous les jours) et que je ne lis pas les journaux. Bon, je sais bien que des fois je rate des trucs intéressants, mais la plupart du temps, je me dis que je vis plutôt bien comme ça...

Pour en revenir à Houellebecq, outre son essai sur Lovecraft (assez intéressant mais loin d'être révolutionnaire, il n'en cite pas moins régulièrement Lafferty et Simak comme des références et des influences majeures pour lui.
C'est assez rare pour être souligné.

Concernant Lovecraft, l'un des meilleurs textes reste quand même la novella de Wagner HPL, nécro imaginaire d'un Lovecraft mort centenaire, qui est aussi une étude fine et subtile de l'oeuvre du reclus de Providence.
On trouve le texte dans Musique de l'énergie.

Pour relativiser les choses, un peu de vécu :

MA RENTREE... LITTERAIRE par Morca, Classe de CM1

J'attends ma fille à la sortie de l'école. Comme d'habitude, j'ai un livre à la main, car je ne peux laisser passer ce moment ou, par la force des choses, je n'ai rien d'autre à faire... Soudain, un passant frappe mon livre avec celui qu'il tenait entre les mains.
Je lève la tête. Je reconnais l'homme: il était étudiant avec moi. Il vient chercher son fils à l'école d'à côté et porte, lui aussi, un livre pour passer le trajet. Je souris :
"C'est la rentrée littéraire"
"Oui, répond-il, mais je n'ai pas encore lu le welbek"
"Moi, non plus"
"Je le lirais plus tard"
"Moi, peut-être, quand il sera en médiathèque. Mais, alors, que lis-tu?"
Il me montre la couverture de son bouquin : portrait de l'artiste en jeune fou de Dick. Je ris et lui montre le mien : une bio de philip... Là dessus, il m'explique qu'il n'est "pas trop science-fiction", et là c'est pas de la sf... J'acquiesce. Mais avant de le quitter, je lui glisse :
"Si tu veux un titre pas trop sf de Dick, tu peux lire substance mort. Il vont bientôt en faire un film, faut en profiter avant"
"Substance mort, répète-t-il. Merci du tuyau"
Pas trop sf, mais un peu quand même, héhé...
Peut-être un nouvel adepte ?

C'était MA rentrée littéraire... :)

Morca, je veux pas t'inquiéter, et je ne suis sûrement pas un cas représentatif, mais je te signale en passant que Substance Mort m'a très durablement dégoûtée de Philip K....