Septembre au cinéma, c'est dégustation de chocolats

Je serais bien allé voir District 9, mais c'est mercredi, le jour des enfants, alors je me suis rabattu sur un autre Numéro 9...
Bah, graphiquement assez bluffant, le scénario est, encore une fois, très conventionnel.
N'ayant pas trop lu avant, j'attendais un truc plus SF. Comment classer ça ? De la fantasy tendance steampunk ?

rien d'exceptionnel en tout cas...

Sinon, hier, La conquète de la planète des singes (cf le dossier de Kgb). Bin, c'est pire, le scénar est pas terrible et la réalisation non plus. Une méchante dictature pour ses pauvres singes aliénés. Il y a un propos sous-tendu, notamment sur la question noire, l'esclavagisme et tout ça. Avec un goût bizarre, puisqu'il n'y a qu'un seul acteur noir, et que le parallèle avec les singes pourrait, par un esprit pervers, être pris un peu à l'envers oO

Vu District 9.

J'ai beaucoup aimé la 1ère heure et ce ton mi-sérieux mi-pas sérieux.
La suite (plus axée action, avec de bons effets spéciaux) m'a moins convaincu, par un excès de rebondissements (twists et contre-twists deviennent systématiques) et un héroisme trop appuyé.
Mais dans l'ensemble, j'ai vraiment passé un bon moment :-)
Le "héros" est original, souvent maladroit, parfois malaimable; et le rythme est trépidant.



PS : l'avis de Lucius Shepard, avec quelques spoilers, et quelques points intéressants trouvè-je.
(il y dit aussi quelques mots sur 9 et Jennifer's body)

		Citation : twists et contre-twists deviennent systématiques

Ah ?

Je suis plutôt sensible et allergique à cela, et dans ce film tout m'a paru cohérent.

L'intervention des trafiquants vers la fin du film par exemple était attendu et amené progressivement par le scénario. De même que le revirement d'attitude du héro principal etc...

En fait tout m'a semblé fluide et sans les rebondissements insupportables habituels aussi bien au cinéma qu'en littérature.

Qu'est qui t'a gêné plus précisément ?

The Children et Orphan sont à venir... Vive les mioches ! (21 Oct et 31 Dec)

J'ai vu Inglorious Basterds, "That's a BINGO !" pour Christoph Waltz !

Pensée du jour:
"La violence est le dernier refuge de l'incompétence". (Asimov)
Ca ne s'applique pas au 7ème Art ... ?! ... C'est la vie !

		Bull : Ah ? Je suis plutôt sensible et allergique à cela, et dans ce film tout m'a paru cohérent. L'intervention des trafiquants vers la fin du film par exemple était attendu et amené progressivement par le scénario. De même que le revirement d'attitude du héros principal etc... En fait tout m'a semblé fluide et sans les rebondissements insupportables habituels aussi bien au cinéma qu'en littérature. Qu'est qui t'a gêné plus précisément ?

Je n'associe pas nécessairement twists et incohérences. Pas ici, en tous cas.
C'est surtout un problème de timing, d'évènements trop rapprochés.

SPOILERS EN CASCADES :
Quand Wikus et Christopher retournent à la baraque avec le fluide, on peut se dire qu'ils vont enfin rejoindre le vaisseau-mère et que le film prendra une nouvelle direction, une nouvelle dimension.
OUI MAIS NON car Wikus, patient pas patient (et on le comprend : 3 ans!!!), assomme le père et s'apprête à filer, avec le seul fils, entre les pattes des gros bras de la MNU
OUI MAIS NON car le premier tir de missiles les ramènent à terre et ils se retrouvent à leur merci.
OUI MAIS NON car le gang nigérian donne l'assaut et récupère notre héros mutant. Cet évènement était attendu et amené progressivement, c'est juste. Et j'apprécie ça. Mais si tout s'enchaine vite depuis le début, à ce moment du film je trouve que tout s'enchaîne trop vite, que le moteur passe en surrégime
...
Wikus est sur le point de se faire couper le bras : la 4ème tentative serait la bonne?
EH NON car il parvient à s'échapper par l'intermédiaire de l'exosquelette, réactivé fort à propos.
Wikus semble alors bien disposé (et bien armé) pour sauver Christopher, toujours aux mains de la MNU.
OUI MAIS NON car il fait égoïstement demi-detour à la dernière minute.
ET FINALEMENT SI puisqu'il rebrousse chemin et prend l'ennemi par surprise. C'est là que je trouve maladroit le revirement du héros : la mise en scène suggère, pour moi, une très classique transition remords/acte de bravoure. J'aurai préféré y voir de la ruse, une feinte (promptement) préméditée.
S'ensuit Wikus au bout du canon de Kobus, (celui qui adore voir mourir les Crevettes) et son sauvetage in extremis par ses "demi-frères" (et soeurs?). Une rebellion qui devait logiquement arriver, et je ne m'en plains pas : je m'étais attaché à ses créat...euh, personnes, et je voulais voir une happy end :-)

Enfin, l'important est que, malgré ce que je juge comme des défauts de construction, si je m'en tiens au critère fondamental du PLAISIR, cette toile est mon N°1 de l'année.

(il est vrai que je suis allé voir pas mal de daubes mais à y réfléchir, je n'ai pas l'impression que ça joue...)

		BouquetdeNerfs : The Children et Orphan sont à venir... Vive les mioches ! (21 Oct et 31 Dec)

Sans enfants, le monde tourne tout de suite mieux... Ah ben non : voir Les fils de l'homme ;-)

		Citation : J'ai vu Inglorious Basterds, "That's a BINGO !" pour Christoph Waltz !

+1
Mais pour tout le reste... C'est quoi le contraire de "BINGO!" ?

		Citation : Pensée du jour: ..."La violence est le dernier refuge de l'incompétence". (Asimov) Ca ne s'applique pas au 7ème Art ... ?! (...)

Trop souvent. Hélas.
(au point que les réalisateurs qui l'intègrent avec intelligence/talent/etc passent avec les médiocres (quand ce n'est pas derrière...) ? )
Les retours des sélections cannoises laissent à penser que l'avenir (à cout terme) n'est pas rose en ce domaine :-/

		Citation : +1 Mais pour tout le reste... C'est quoi le contraire de "BINGO!" ?

En plus, Waltz joue, grosso modo, assis, et passe son temps à discuter face à l'ennemi, face aux collabos, ou face aux résistants. C'est le meilleur acteur bavard et assis que j'ai jamais vu ! (depuis Roger Verbal Kint et Hannibal Lecter...)
Les dialogues (lents et travaillés) et la force des allégations du Colonel Hans Landa (dans le Chapitre 1 pour meilleur exemple avec le remarquable Perrier Lapadite), et la mise en scène des face-à-face sont souvent excellents ! C'est Tarantinesque.

		Citation : Trop souvent. Hélas. (au point que les réalisateurs qui l'intègrent avec intelligence/talent/etc passent avec les médiocres (quand ce n'est pas derrière...) ? )

La surenchère de violence est assez médiocre, ici. Je me souviens de American History X, et son hors champs cultissime qui n'atténue en rien l'horreur de l'instantané. Tarantino prend le parti de tout montrer, ce qui est assez pénible parfois (La scène du Bear Jew).

Jim : Ok.
Tu as raison.

Assez d'accord avec Jim pour District 9. Timing trop resserré sur la fin.
Ceci dit, c'est un film qui sort tout de même du lot.
Je recommande.

Vu District 9.

Excellent divertissement, un joli message.
Mais pas grand chose de plus. De nombreux non-dits qui laissent suggérer l'incohérence, des effets spéciaux à foison qu'on sent placé pour pouvoir rentabiliser un film de cette envergure, un héros très second degré qui n'est franchement pas toujours dans cette ligne de conduite....

J'aurai autant préféré un film sans l'armement lourd des SFX qui soit centré sur l'adaptation du camp alien à l'humanité. Un truc sobre, assez noir, ouai, je sais je peux fantasmer....

Je vous ai suivi sur District 9 - vost tant qu'a faire.

Oui, d'accord avec Jim, sur certains points surtout. Somme toute, le scénar n'a rien d'exceptionnel dans ces grandes lignes. Mais la réalisation coup de poing est bien tenue (bon, un plan de temps en temps qui fait chier, et un ou deux acteurs). Un mélange de code qui finit par faire un petit ravalement de façade : début en docu caméra épaule, scène d'expérimentation-torture prenante, final en film de guerre, avec du frag à la kill-them-all. On attend la réalisation en jeu video - on parie ?
(ah, et la fin aurait pu être mieux pensée)

Je plussoie en tout cas, c'est un bon moment, et il faut voir ça.