Soleil vert - Le film - (attention spoilers)

		Citation : une partie de l'espèce humaine serait "élevée" pour servir de bétail au reste ...

Oui, c'est presque l'ultime phrase du film.
En plus de l'horreur du cannibalisme, il y a le sentiment que c'est vraiment les dernières limites qui sont atteintes : comme ultime ressource de survie,l'homme ne peut plus compter que sur lui-même si l'on peut dire, il ne pourra plus se régénérer qu'à partir de ses propres morts, de sa propre substance.

ce qui reste un peu dur à avaler...
dans les deux sens... :))

Perso, j'avais adoré ce film. Comme pas mal d'autres depuis les années 40-50, mais ça c'est mon amour du kistch.
Gavin dit : - Les animaux sont censés avoir disparu. Pourtant, un des personnages arrive à se procurer une belle pièce de boeuf toute fraiche. Curieux.
Ben EG Robinson (Sol) -je crois que c'est lui - dit que les riches font élever du bétail spécialement pour eux.
- Le flic ripoux qui vient réclamer les faveurs sexuelles de la compagne du businessman assassiné. Cinq minutes plus tard, le même joue les chevaliers blancs en expulsant le réceptionniste de l'immeuble qui s'est montré un peu brutal. Pourquoi pas.
C'est normal :question de statut.

Mais quand suite à ça, la fille qu'il vient de prendre quasiment de force lui tombe dans les bras, c'est un peu expédié comme retournement.
Non, c'est encore normal, car comme son "homme" est mort, elle va se retrouver à la rue sans rien.

- Le top : l'usine secrète à la fin. Tout le long du film, on se demande quel est le terrible secret du Soleil Vert, des mecs se font assassiner, d'autres deviennent fous... Et à la fin, on trouve une usine remplie d'employés moyens qui s'acquittent tranquillos de leur job.
Oui, ça dérange un peu, mais pas plus que les mecs qui bossent dans les centrales nucléaires, je pense.

J'ajoute que je plussoie à mort avec l'analyse de Gracie (page précédente) et je suis même tellement d'accord que j'aurais pu faire l'économie de mon hyatus ci-dessus, Rosgnetudjûû !

Ce film est tout bonnement magnifique un de mes favoris une vrai révelation...aujourd'hui la SF ne s'engage plus trop à dénoncer avec autant de pertinence des thème qui dérange.

		Citation : En plus de l'horreur du cannibalisme, il y a le sentiment que c'est vraiment les dernières limites qui sont atteintes : comme ultime ressource de survie, l'homme ne peut plus compter que sur lui-même si l'on peut dire, il ne pourra plus se régénérer qu'à partir de ses propres morts, de sa propre substance.

C'est aussi pour le scenario un bon moyen de montrer que l'homme reste du "bétail" pour l'homme après l'esclavagisme, les dictatures, les recups d'organes, les essais, les élevages barbares....les maîtres de la grande usines n'hésiterons malheureusement jamais d'ordonner leur macabres solutions.
Tout n'est pas dit et tout reste à croire que le pire est peut être là....la mal bouffe de nos assiettes n'est elles pas la chaîne déjà de cadavres en poudre refilé aux élevages!!

		Citation : Oui, ça dérange un peu, mais pas plus que les mecs qui bossent dans les centrales nucléaires, je pense.

Mais le pire que ce film ne savait peut être pas encore c'est qu'ils utilise les vivants aujourd'hui! aussi je dirais "pas plus que les mecs qui revende aux marché noir les organes prélevés sur des vivant...bon je m'écarte un peu du sujet mais conformément aux lois du dit film.

		Mirdess a écrit : aujourd'hui la SF ne s'engage plus trop à dénoncer avec autant de pertinence des thème qui dérange.

Je ne serais pas aussi catégorique, personnellement. Si tu ne l'as pas encore lu, je te recommande par exemple Eternity Express, de J.M. Truong, qui a d'ailleurs été chroniqués ici (rubrique "Chroniques"). C'est le 1er titre qui me vient à l'esprit, mais il y en a sûrement d'autres auxquels je ne pense pas en ce moment !

Et bienvenue à toi, bonne visite, et bonne lecture !