Votre avis sur Les androïdes rêvent-ils de moutons éléctriques? de PK Dick

bonjour,
j'ai jugé cohérent d'ouvrir un post à ce sujet, puisque je l'ai abordé dans un message précédent où il n'était pas dans le propos.
Très très déçu, en tout cas, le film, pas trop mal, mais je pensais que le livre, comme c'est souvent le cas , serait meilleur. Y a-t-il des fans qui pourraient m'ouvrir les yeux sur des splendeurs dont je serais passé à côté? Je sais que je risque de me faire méchamment rabrouer, mais j'ose le dire je l'ai trouvé simplement mauvais. Aïe, j'ai peur...

Juste "pas trop mal", le film ?

J'ai bien quelques menues réserves sur ce classique (concernant le jeu d'Harrison Ford, principalement) mais je ne saurais contester que ça reste un sommet de cinéma SF comme on en voit rarement...

(Si tu veux développer ce qui t'as déplu dans ce film, un ancien fil le concerne : ici)

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Le roman, je ne l'ai pas lu. Il me semble toutefois qu'il a plutôt bonne réputation...

Je suis un des rares ici à trouver Dick immensément surestimé, au moins comme romancier – mon avis diffère beaucoup pour ses nouvelles.

Par contre, Blade Runner reste selon moi la seconde plus grande réussite du genre au cinéma, juste après 2001. Le roman m'a beaucoup moins emballé par contre...

Dick surestimé, oui et non.
Le problème, c'est qu'il a beaucoup trop écrit, sort commun des auteurs vivant de leur plume (Jean-Daniel Brèque, à propos de Poul Anderson, parle à juste titre de "forçat de la machine à écrire").
A cela s'est ajouté un engouement qui a poussé à tout traduire, dont bon nombre de romans franchement médiocres (Docteur futur ou Les marteaux de Vulcain).
Comme chez Silverberg, il y a donc à boire et à manger.
Par contre, +1 pour les nouvelles. Dick est un des meilleurs nouvellistes !

PS : plutôt que de perdre du temps à lire Klein, ruez-vous sur les préfaces de Goimard pour les omnibus de Dick !

Pareil. Ces romans sont rarement bons d'un bout à l'autre sauf peut-être A scanner darkly... Pour les nouvelles, pour moi c'est un des grands maîtres avec Heinlein, Ballard ou Egan. Si je ne devais garder qu'un seul livre de SF (en ce moment j'en liquide beaucoup), ce serait son intégrale des nouvelles. Quant au film, Blade Runner, lui, je le trouve très surestimé... J'ai même pensé au moment de sa sortie, comme un critique rock sur le retour : c'est Dick qu'on assassine.

		Olivier : A cela s'est ajouté un engouement qui a poussé à tout traduire, dont bon nombre de romans franchement médiocres (Docteur futur ou Les marteaux de Vulcain). [...]

C'est ce que je voulais dire : à écouter bien trop de monde, ce type est un pur dieu de la Littérature qui n'a produit que des chefs-d'œuvres alors qu'on trouve une quantité pas croyable de merdes sans nom dans sa prod' et que lui aussi a fait nawak pour payer ses factures comme n'importe quel autre écrivain professionnel – dommage qu'il ait fallu attendre plus de 30 ans après sa mort pour s'en rendre compte, ou du moins le dire franchement : ça aurait bien calmé certains ahuris cosmiques qui voient des choses qui n'existent pas...

Et puis je trouve les préfaces de Klein bien meilleures que celles de Goimard : ce dernier ne fait en général qu'y exposer les listes de ses lectures sur le sujet avec un niveau d'analyse minime, pour ne pas dire minimum, alors que l'autre fait au moins l'effort de proposer des réflexions personnelles et abouties.

Arrête un peu de cracher sur les gens que tu peux pas encadrer sur le plan personnel, Olivier : ça devient pénible, à force...

As-tu les préfaces de Klein aux rééditions en omnibus des romans de Dick ?
Autant j'apprécie celles des Livre de poche, autant les plus récentes sont à l'image du naufrage de Gérard Klein. Si tu les a lues, je serai ravi d'en débattre.

Un petit détour par l'économie avec Karl Marx à Pékin de Mylène Gaulard, réplique érudite au superficiel Adam Smith à Pékin.
L'auteur renvoie dos à dos l'économie orthodoxe (aka libérale, basée sur l'offre et l'équilibre naturel des marchés) et hétérodoxe (keynesienne, basée sur la demande et l'intervention politique pour équilibrer les marchés), en qui elle ne voit à juste titre que les deux faces d'une même médaille, incapable de penser la crise autrement qu'en blâmant l'influence nuisible de l'autre face. Erudite tant sur la Chine et son économie que sur Marx et ses épigones (Luxemburg, Mattick, Rubel, on sent aussi l'influence de Debord et Lukacs), elle nous offre un livre fort intéressant, qui détruit les idées reçues de façon particulièrement stimulante et jubilatoire.
Si le sujet intéresse, je recommande très, très chaudement.

		Olivier : As-tu les préfaces de Klein aux rééditions en omnibus des romans de Dick ? Autant j'apprécie celles des Livre de poche, autant les plus récentes sont à l'image du naufrage de Gérard Klein. Si tu les a lues, je serai ravi d'en débattre.

J'ai d'autres choses à foutre que de lire quoi que ce soit de ou sur Dick. De ton côté, tu craches bien trop souvent sur Klein pour que ça soit honnête : tu connais l'histoire de Pierre et le loup... Quant à ses articles récents, au Livre de poche ou ailleurs, je les trouve aussi bons sinon franchement meilleurs que ses plus anciens – une fois mis de côté ses travers personnels que je ne citerais pas ici puisque, justement, ils sont personnels.

		Gui : De ton côté, tu craches bien trop souvent sur Klein pour que ça soit honnête : tu connais l'histoire de Pierre et le loup...

Mais Pierre trompait les gens en criant au loup les premières fois. Or, Olivier avait peut-être raison en "crachant" précédemment sur Klein. Ce n'est pas parce que vous avez des opinions divergentes que l'un a raison et l'autre tort. Il a parfaitement le droit de ne pas apprécier des articles que toi tu apprécies et vice versa.

Concernant le sujet actuel, Olivier a lu les préfaces de Klein et celles de Goimard, il donne une opinion sur ce qu'il a lu, il compare ce qu'il connaît, il se montre ouvert à la discussion. Toi tu n'as pas lu les préfaces de Goimard, mais ça ne t'empêche pas d'accuser Olivier d'avoir un avis biaisé. Tu ne cherches pas à discuter ou à débattre, tu essaies juste de décrédibiliser ton contradicteur en remettant en question son honnêteté intellectuelle.

À ce jeu de cons, on peut être plusieurs à y jouer. Par exemple, je pourrais sous-entendre que comme tu t'es déjà accroché plusieurs fois avec Olivier dans divers sujets sur ce forum (je me rappelle particulièrement d'une discussion sur la religion un brin vigoureuse où tu as dit avoir l'impression qu'Olivier "souffrait de certaines limitations intellectuelles"), tu es incapable de discuter sereinement avec lui et que donc ton opinion est à prendre avec des pincettes.

Te voir agressif avec les internautes dont tu ne partages pas l'avis, permets-moi de reprendre tes mots, Gui, ça devient pénible, à force...

Pas plus que tes accès de moralisation, crois-moi... ;)

Et pour en finir avec le sujet qui nous occupe, ma dernière altercation avec Olivier date de plusieurs années maintenant alors que ses attaques contre Klein deviennent tellement systématiques qu'elles perdent tout leur impact : si je devais moi aussi cracher ma bile sur tous ceux qui me déplaisent, vous me liriez bien plus souvent mais je ne crois pas que ça vous apporterait grand-chose – en fait, les préfaces de Goimard n'ont aucun rapport, c'est juste le prétexte du moment...

		Gui : Pas plus que tes accès de moralisation, crois-moi... ;)

J'en suis le premier désolé. Peut-être est-ce dû à une profonde lassitude vis-à-vis de certains internautes que j'estime beaucoup et qui me déçoivent terriblement par leur comportement puéril.

		Gui : ses attaques contre Klein deviennent tellement systématiques qu'elles perdent tout leur impact

Si je jette un œil aux messages d'Olivier reprenant le mot Klein, déjà je n'obtiens pas grand chose. 35 messages sur ses 5698, soit un pourcentage 0,61%. Et seulement 9 pour ces cinq dernières années, dont les deux bien entendu du présent sujet. Si je regarde le détail des 7 autres, je lis trois messages négatifs, un où Olivier cite simplement un autre lecteur, et trois positifs (concernant les préfaces du Livre des crânes de Silverberg et le livre d'or d'Ursula Le Guin).

Comme je t'aime bien, je refuse de croire que tu mentes ouvertement ou que tu exagères délibérément. J'en déduis donc que les quelques désaccords que tu as eu avec Olivier t'ont obscurci les pensées et que tu as imaginé en toute bonne foi des "attaques systématiques" et du "crachat de bile", là où Olivier se borne à donner une opinion franche et honnête de ses lectures.

		Gui : en fait, les préfaces de Goimard n'ont aucun rapport, c'est juste le prétexte du moment...

Quand tu auras trouvé le temps de lire les préfaces de Goimard, je suis certain qu'Olivier sera heureux d'en débattre longuement avec toi et de les comparer point par point avec celles de Klein. Tu auras ainsi l'occasion de discuter sur du solide et d'argumenter sur du concret et d'éviter ses commentaires gratuits indignes de toi. Et je suis persuadé que nous serons nombreux sur le forum à suivre votre discussion avec le plus grand intérêt.