de la SF ?

Je viens de terminer « le frère initie « de Sean Russell et je me demande pourquoi les libraires le rangent dans le rayon SF.

Le fait que le héros trouve page 475 un squelette de dragon est ce suffisant ?
Vous avez une idée.

je ve juste noter qu'un squelette de dragon c loin ( a mon avis) de faire sf, heroic fantasy plutôt.

		Citation : Je viens de terminer « le frère initie « de Sean Russell et je me demande pourquoi les libraires le rangent dans le rayon SF. Le fait que le héros trouve page 475 un squelette de dragon est ce suffisant ? Vous avez une idée.

To be, or not to be?...TAKE 1

En admetant que ton libraire ne fasse pas la différence entre sf et fantasy, je trouve ta question très interresante.
J'aurais tendance a dire que: Oui bien sur!!!
A moins que cet evenement ne change rien a l'histoire et ne serait donc qu'un détail ou encore qu'il sagisse d'une métaphore grossière.
L'important n'est pas la quantité mais la qualité, n'est-ce pas? Et puis scientifiquement l'existence des dragons n'a pas encore été reconnue que je sache.

To be, or not to be?...TAKE 2

Que pense tu de l'histoire d'un certain Jean-Baptiste Grenouille? Homme laid, ne possedant aucune odeur corporelle, mais ayant un sens de l'odorat tellement fin qu'il peu sentir le parfum d'une jolie fille à l'autre bout de Paris. Qui plus tard fabrique un parfum aux pouvoir "plus" que magique.
Sans tout dévoilé c'est 'Le Parfum' de Patrick Süskind. (tu l'avais peut-etre reconnu). Chef d'oeuvre reconnu de la littérature. Mais pourquoi vu toutes ces caracteristique scientifiquement non reconnue (pas d'odeur corporelle, la fabrication de son parfum, son sens de l'odorat super-naturel) ton libraire ne le classe-t-il pas au rayon sf?
Le "niveau" littéraire y est trop élévé? (par snobisme donc). Parce-que l'écrivain n'a sans doute jamais eu l'idée d'écrire de la sf (pourtant il le fait, Jean-Baptiste Grenouille n'est-il pas une sorte de mutant?)
C'est un peu une question symétrique à la tienne mais qui illustre bien la rubrique, non?

To be, or not to be?...TAKE 3

Cela m'interreserais de savoir selon vous quels livres pourrais-t-on encore classer "à la limite entre des genres", ou serais selon vous mal classés.

Le roi d'août, de Michel Pagel, est à mon avis d'abord un roman historique. Sur les 500 ou 600 pages qu'il comporte, il y en a je dirais une centaine (je n'ai évidemment pas compté, c'est une proportion à l'estime !) qui comportent des éléments de fantasy. Et c'est dans ce genre qu'il est classé.

Le libraire, il en a rien à battre, tout ce qu'il veut, c'est vendre.
Et puis la classification, ça vient d'abord des éditeurs, et l'éditeur, devine quoi ? il en a rien à battre non plus, tout ce qu'il veut c'est vendre.
Faut voir les choses en face, tout ce bazar, c'est du business. Mais parfois, on trouve de bon bouquins quand-même, faut juste garder l'oeil et le coeur ouverts et pas se laisser formater par leur classification.

		Citation : Le libraire, il en a rien à battre, tout ce qu'il veut, c'est vendre. Et puis la classification, ça vient d'abord des éditeurs, et l'éditeur, devine quoi ? il en a rien à battre non plus, tout ce qu'il veut c'est vendre. Faut voir les choses en face, tout ce bazar, c'est du business.

Ton expression est tres drole et je suis sur que tu est tres proche des faits 'réels'

		Citation : Mais parfois, on trouve de bon bouquins quand-même, faut juste garder l'oeil et le coeur ouverts et pas se laisser formater par leur classification.

En tout cas!!

Wow, on va se calmer ici, un peu... Je suis libraire, et j'aimerais soulever quelques points que vous négligez dans votre ardent désir de cracher sur le système...

1. Pas de généralisation : ca peut AUSSI être un métier de passioné, je travaille autant pour faire découvrir d'autres littératures que pour l'argent ;

2. Si vous n'êtes pas content de votre libraire, changez de crèmerie ! Si tous les clients le font, tous les libraires devront se mettre à travailler sérieusement ;

3. N'oubliez pas que même si le seul souhait d'un libraire est de faire du fric, pour ca il doit suivre le lecteur, donc faire ce que le public aime ! Logiquement, il ne faut pas en vouloir au libraire, mais à ses clients... De plus, le meilleur moyen de faire du fric est encore de proposer un service qualité ;

4. Personne n'a jamais été foutu de faire une définition de la SF qui plaise à tout le monde (voire à ce sujet le thread que j'ai créé il y a quelques mois) donc comment en vouloir à quelqu'un qui ne partage pas votre point de vue ?

5. La plupart des libraires travaille selon un rangement par éditeurs et/ou par collections, donc... Si le parfum est publié dans une collection généraliste, faut pas en vouloir à bibi. Pour le reste, et pour éviter les réflexions du genre "c'est pas de la sf, c'est de la science-fantasy pak'il à un couteau suisse page 64", j'ai créé un rayon littérature de l'imaginaire, c'est large, mais vu que la plupart des auteurs ricanent quand on leur parle des frontières sf/fantasy/fantastique, j'ai décidé de rigoler avec eux.

Voilà, l'honneur des libraires qui prennent leur métier à coeur (dont je fais vraiment partie) est sauf, je vous conseillerai particulièrement le point 2 si vous avez décider de régler le problème plutôt que vous plaindre...

		Citation : Et c'est dans ce genre qu'il est classé.

En écrivant ça, je ne pensais pas au libraire, mais à la maison d'édition. Quant aux libraires, bien sûr qu'il y a des gens parmi eux qui font du bon boulot, comme il y a des vendeurs passionnés et connaisseurs à la FNAC, d'ailleurs. Dans la ville où j'habite, il n'y a pas vraiment de librairie spécialisée dans les littératures de l'imaginaire, mais il y en a une où je sens bien que le libraire s'intéresse au genre. J'y vais. Et je dis pourquoi j'y vais. Et je dis merci au libraire, aussi. Parce que je voudrais bien qu'il continue.

		Citation : En écrivant ça, je ne pensais pas au libraire, mais à la maison d'édition.

Le roman est paru chez Flammarion sans l'indication "fantasy", ni aucune autre indication générique. Et son auteur pense avoir écrit un roman historique légèrement teinté de fantastique. Pourtant, quand nous sommes allés ensemble à la F*** de Vélizy II peu après la sortie du bouquin, Le Roi d'août était au rayon SF/Fantasy, et bien entendu absent du rayon romans historiques.

Dans un tel cas, la responsabilité du libraire est totale. Il classe le livre dans un/des genre(s) parce que les précédents titres du même auteur appartenaient au(x) genre(s) en question. Sans réfléchir. Sans même se demander ce qu'il y a dans la nouveauté en question.

La réédition du roman par J'ai lu sous le label fantasy ne fait qu'entériner cet état de fait, tout comme c'était le cas pour Les Flammes de la nuit, dont Pagel pensait — à juste titre, si je peux me permettre — qu'il s'agissait d'un roman de SF jouant avec les archétypes des contes de fée.

Et après, on s'étonne que plein de gens mélangent tout dès qu'on parle de genres...

Tout s'explique : c'est la version J'ai Lu que j'ai achetée ! Merci pour cet historique très intéressant, El Justiciero. Mais c'est vrai que le pb se pose pour ces écrits "à cheval" : si tu le classes parmi les romans historiques, les habituées (je vous prie de noter que je suis la 1ère à pratiquer le sexisme bête !! Un comble !) de certains romans historiques "légers" et les lecteurs/lectrices sérieux/sérieuses de romans historiques "classiques" vont être quand même très surpris et râler qu'il est mal classé, que c'est du fantastique, de la fantasy, etc !

En ce qui concerne Le roi d'août et pour bien d'autres romans "borderline", on retombe sur le problème classique des représentations du lecteur. ( pour ne pas dire les oeillères ).

Le roi d'août est clairement une fiction historique, et bigrement bien documentée de surcroît, pimentée d'ingrédients féériques ( ce qui peut le rapprocher d'une composante initiale de la fantasy ).
Maintenant, si l'ingrédient féérique fait râler le lecteur accoutumé aux lectures historiques "sérieuses" ( ahahah, ça me fait bien rire ), on peut lui rétorquer que la justification païenne du pouvoir thaumaturgique de la lignée des rois de France n'est pas plus illégitime que la justification religieuse. Dans les deux cas, il s'agit de croyances bien de leur temps. Je trouve le procédé très habile et il fonctionne à merveille dans ce roman.
Mais bon, j'arrête car je deviens fan.

PS : Au fait, L'esprit du vin vient de sortir. Est-il nécessaire de lire les volumes précédents de La comédie inhumaine avant de l'attaquer ? Je pose la question en espérant qu'une bonne âme charitable me répondra en passant. Il paraît qu'il y en a quelques unes ici.